La course à la succession du président «sortant» de l’APN déjà ouverte
Par R. Mahmoudi – Au moment où les événements semblaient s’accélérer, hier, au boulevard Zighoud-Youcef, avec un sentiment général que la crise de l’APN était sur la dernière ligne droite, malgré tout le suspense entretenu jusqu’à dimanche soir par Saïd Bouhadja, les rumeurs commençaient déjà à avancer des noms de candidats à sa succession.
Une première liste, présentée en fait dès les premiers jours de la crise et comprenant des noms peu connus sur la scène politique, dont celui de Saïd Lakhdari, le chef du groupe parlementaire du FLN, et l’ex-ministre de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi, dont on dit qu’il avait déjà été pressenti à ce poste en 2016 et qui ambitionnerait toujours d’accéder au perchoir.
Mais cette première liste a vite laissé place à une configuration qui semble plus sérieuse. Ainsi, selon cette nouvelle approche, le FLN et son alter égo, le RND, se seraient mis d’accord pour départager les rôles, avec le poste de président de l’APN qui reviendrait au RND et qui serait occupé par le numéro deux du parti, Seddik Chihab, et celui de président du Conseil de la nation qui échoirait à un membre du FLN.
L’éclipse prolongée d’Abdelkader Bensalah, qu’on sait malade depuis un certain temps, plaide, en effet, en faveur de ce changement à la tête du Sénat, à un moment très sensible de la vie politique où le président de cette institution, considéré constitutionnellement comme le deuxième personnage de la République, sera appelé à tout moment aux plus hautes responsabilités, notamment en cas de vacance du poste du président de la République.
Cette analyse recoupe avec l’hypothèse défendue par certains acteurs politiques de l’opposition, selon laquelle ce remue-ménage au sein de l’institution législative s’inscrirait dans le cadre d’un redéploiement global, dans la perspective de la future échéance électorale.
R. M.
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