Idriss Déby, Khalifa Haftar et un conseiller de Sissi en réunion secrète à Ndjamena
Par Sadek Sahraoui – Le maréchal Khalifa Haftar, le commandant de l’Armée nationale libyenne, a été reçu mardi 16 octobre par le président tchadien Idriss Déby Itno à N’Djamena, rapportent de médias tchadiens qui citent des sources proches de la présidence tchadienne.
C’est la deuxième fois que les deux responsables se rencontrent dans la capitale tchadienne en moins de deux mois. Aucun élément sur le contenu de leur échange n’a cependant filtré.
Un conseiller spécial du Président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, soutien du maréchal Haftar, et le ministre soudanais des Affaires étrangères, Al-Dierdiry Al-Dhikheri, étaient présents mercredi 17 octobre à N’Djamena, où ils devaient également rencontrer Déby. Les médias tchadiens ne disent pas s’ils se sont entretenus avec le chef de l’ANL. Tout porte à croire toutefois que ce fut le cas.
La visite du maréchal à N’djamena peut s’expliquer par la situation explosive qui règne actuellement au niveau de la frontière tchado-libyenne où activent plusieurs groupes rebelles tchadiens. Ces derniers jours, des combats sporadiques ont opposé ces groupes aux forces supplétives de l’Armée nationale libyenne, près de l’oasis de Tamassah, à l’extrême sud du pays. Cette oasis est située sur la route menant à la frontière tchadienne. Et il est fort possible que les quatre parties préparent une offensive contre ces groupes.
En août, des opposants à Idriss Deby réunis au sein du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR), et qui accusent N’Djamena d’utiliser Khalifa Haftar pour mater les rebellions aux portes du Tchad, ont lancé depuis la Libye une offensive sur la région du Tibesti, dans l’extrême-nord du Tchad, avant de repartir s’abriter dans le Sud libyen. Là-bas, des groupes armés rivaux s’affrontent régulièrement pour le contrôle notamment de la contrebande ou du trafic d’armes et de drogue.
S. S.
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