Les généraux emprisonnés contestent la décision de la justice militaire
Par R. Mahmoudi – Les six officiers supérieurs de l’ANP, cinq généraux-majors et un colonel, placés depuis une semaine en détention provisoire et poursuivis pour «enrichissement illicite» et «trafic d’influence», contestent la décision prise par le juge d’instruction du tribunal militaire de Blida de les maintenir en détention, rapporte le quotidien El-Khabar dans son édition de ce dimanche, citant des sources informées.
Les prévenus, précisent la même source, demandent leur libération jusqu’à leur comparution devant le tribunal, conformément à la loi en vigueur et en attendant la décision finale de la chambre d’accusation qui doit statuer sur leur cas. Cette demande devrait être examinée conformément aux procédures prévues par le Code de la justice militaire et notamment dans ses articles 97 et 110. La loi prévoit une réponse de la chambre d’accusation à cette demande dans un délai ne devant pas dépasser un mois.
La même source révèle que les six prévenus ont été mis sous la surveillance de la Police judiciaire militaire. Autre révélation de taille rapportée par El-Khabar : les autorités judiciaires n’ont pas procédé au retrait des passeports des six détenus, comme cela avait été rapporté auparavant. La raison invoquée est que les déplacements à l’étranger des militaires, qu’ils soient en service ou à la retraite, sont soumis à «une organisation spécifique», dans le sens où tout déplacement des généraux en retraite n’est possible que dans deux cas : soit avec une autorisation du ministre de la Défense nationale, même dans des situations normales, soit «par erreur». Plus important encore, les déplacements des hauts gradés de l’armée à l’étranger sont également soumis à des «accords bilatéraux» avec certains pays et se déroulent sous l’égide du ministère de tutelle.
R. M.
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