Saïd Bouhadja privé de garde rapprochée depuis son «éviction» de l’APN ?
Par R. Mahmoudi – Les autorités sécuritaires auraient décidé depuis trois jours de retirer au président de l’APN déchu sa garde rapprochée, révèle le quotidien arabophone Ennahar, citant des sources sécuritaires. Est-ce un signe que les «hautes autorités» du pays cautionnent l’évincement de celui qui donna l’image d’être indéboulonnable ?
Cette décision a été, selon la même source, prise au lendemain de l’annonce par le bureau de l’APN de la vacance du poste du président de l’Assemblée, suite au verrouillage du siège de l’APN par les députés frondeurs et l’évacuation de l’ensemble du personnel qui y travaille.
Dans une déclaration dimanche une chaîne de télévision privée, Saïd Bouhadja a déclaré qu’il espérait «une amélioration des conditions de sécurité» lui permettant de reprendre ses fonctions à la Chambre basse du Parlement, au moment où les députés de la majorité se disaient prêts à élire un successeur.
«Je ne pourrai retourner à l’Assemblée que si toutes les conditions de sécurité sont réunies», a prévenu Saïd Bouhadja, estimant que «ce qui se cache derrière les gesticulations injustifiées des députés n’est que de l’intimidation». Maintenant sa position, il a souligné qu’il ne se «cramponne pas au poste de président de l’APN, mais adhère strictement aux lois de la République et à la préservation des institutions de l’Etat», notant qu’un moudjahid «ne peut accepter de quitter son poste par l’humiliation», et répétant qu’il «sortira de cette situation déplorable avec honneur».
Dans une autre déclaration à un quotidien francophone, durant la même journée, le président du Parlement déchu avait clairement exprimé ses inquiétudes, en disant avoir peur pour sa sécurité s’il s’aventurait à rejoindre son bureau à l’Assemblée.
R. M.
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