La série noire continue : un autre Algérien assassiné à Marseille
Par R. Mahmoudi La vague d’assassinats visant les ressortissants algériens dans le sud de la France se poursuit imperturbablement, accréditant l’hypothèse selon laquelle tous ces crimes portent un caractère xénophobe et raciste.
Jeudi dernier, un Algérien de 28 ans, originaire de la wilaya de Constantine, a été abattu dans la région d’Aix-en-Provence, à environ 33 km de Marseille, où il a succombé à ses blessures.
Selon des sources concordantes, la victime a été agressée par des hommes armés et masqués. L’un d’entre eux, muni d’un Kalachnikov, l’aurait criblé d’une rafale de balles. La victime a été rapidement évacuée par une ambulance à l’hôpital de la ville où l’équipe médicale a constaté sa mort tragique.
Les services de police français ont ouvert une enquête «approfondie» sur les circonstances de ce énième meurtre.
Durant ces quelques derniers mois, treize Algériens au total, dont neuf sont originaires de la wilaya de Khenchela, dans l’est du pays, ont été assassinés par balles par des inconnus qui ont réussi à prendre la fuite. Ces assassinats inexpliqués avaient provoqué un vent de panique au sein de la communauté algérienne vivant en France. Le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, en visite à Alger, avait promis de faire toute la lumière sur ces meurtres qui avaient eu lieu entre décembre 2017 et janvier 2018, à Marseille notamment.
Toutes les pistes convergent vers un règlement de comptes entre trafiquants de drogue. Des observateurs ont établi un lien entre ces meurtres et le récent assassinat du Marocain à Rennes, en septembre dernier, pour accréditer la thèse de représailles. La lenteur de l’enquête sur ces faits graves liés au grand banditisme et dans lesquels les criminels ont utilisé des armes de guerre a suscité de nombreuses critiques en France, mais aussi en Algérie où les familles des victimes réclament justice.
R. M.
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