Le RCD refuse de participer à l’installation d’un président factice au perchoir de l’APN
Par Hani Abdi – Les parlementaires progressistes du RCD refusent de cautionner le «putsch» mené par les partis au pouvoir contre le président de l’APN, Saïd Bouhadja. Dans une déclaration intitulée «APN : de la Chambre d’enregistrement au Parlement croupion», les députés du RCD dénoncent ce coup de force qui s’ajoutera à «une multitude de coups de force et de viols de la légalité tout au long de ces deux dernières décennies et qui seront gravés comme la pire période de l’autoritarisme dans toute l’Histoire de l’Algérie indépendante».
Les parlementaires progressistes du RCD assurent avoir, dès le début de cette crise, alerté sur «la nécessité du respect de la légalité et des dispositions constitutionnelles en la matière». Ils l’ont fait pour «défendre le seul choix de renforcer les facteurs d’ordre dans une situation de crise nationale profonde où les dérives peuvent mener à l’irréparable». «Aujourd’hui que les tenants de l’autorité usurpée appellent à une plénière pour valider leur putsch et installer un président factice au perchoir de l’APN, les députés qui ne souscrivent pas à ce fait accompli doivent compter leurs rangs et exprimer leur condamnation», soutiennent-ils.
«Le président légal de l’Assemblée, contraint à la désertion de l’hémicycle parlementaire, ne peut rester longtemps scotché à une hypothétique réponse d’une missive qu’il aurait adressée au chef de l’Etat», jugent les parlementaires du RCD selon lesquels «la cacophonie et les incertitudes qui ont prévalu dans les rangs des députés du pouvoir après l’exécution des formalités de ‘’vacance de la présidence de l’APN’’, orchestrée par des forces de l’ombre, est à la mesure du peu de cas fait de toutes les représentations nationales».
Les députés du RCD soulignent que «les relais de cette machination dans le Parlement sont restés en attente du feu vert pour la poursuite de l’étape suivante d’une feuille de route soumise aux fluctuations de tractations menées ailleurs».
Pour les députés de ce parti, cette mise à nu des pratiques d’un système politique réduit à gérer ses contradictions et ses urgences sur la scène publique est «un motif d’inquiétudes de voir la précipitation de la déliquescence d’institutions en absence de recours pour la pérennité de l’Etat».
Les parlementaires progressistes du RCD se disent «disposés» à la concertation avec leurs pairs pour «amplifier le désaveu d’une destitution violente».
H. A.
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