Révoltante attitude servile du courtisan Mokri devant son maître Erdogan
Par Houari A. – Il fallait bien que le représentant de la secte des Frères musulmans égyptiens en Algérie, Abderrazak Mokri, mette son gain de sel dans l’affaire de l’assassinat du journaliste-agent saoudien Jamal Khashoggi. Dans un message posté sur sa page Facebook, le dirigeant du MSP a applaudi des deux mains le discours de Recep Tayyip Erdogan, prononcé hier devant le Parlement turc, pour faire connaître la position d’Ankara dans cette énigmatique affaire d’assassinat à Istanbul qui n’a pas encore révélé tous ses secrets.
«Le message d’Erdogan est clair pour ceux qui veulent bien le comprendre», avertit le porte-parole du dictateur. «Il n’y aura pas de surenchères au détriment du sang du martyr Jamal Khashoggi», écrit Mokri qui, de toute évidence, s’aligne du côté des Turcs et des Qataris dans leur conflit avec le régime wahhabite de Riyad. Comme si la guerre que se livrent les Frères musulmans et les Al-Saoud devait représenter une priorité pour cet homme politique dont les députés peinent à faire entendre leur voix dans la crise qui secoue l’APN depuis trois semaines.
Abderrazak Mokri, qui fait de l’aplaventrisme sans vergogne à son maître dont il admet ainsi qu’il est à sa botte, clame fièrement que le patron de l’AKP est «l’exemple même de ces dirigeants qui gouvernent leur peuple avec la volonté de leur peuple et dont la politique consiste à rendre heureux leur peuple et à les rendre fiers devant les autres nations» (traduction littérale). Ces dirigeants «n’ont pas peur des puissantes forces du mal et les affrontent tout en étant capables de réaliser le progrès de leur nation», s’enorgueillit le président du MSP, selon lequel Erdogan vise en même temps le prince héritier Mohammed Ben Salmane et l’Emirati Mohamed Ben Zayed, mais «il ne cherche aucunement à attenter au roi Salmane» d’Arabie Saoudite.
L’agent d’Erdogan à Alger a-t-il été instruit de «traduire» le discours ambigu et vide du président turc et de transformer son verbiage creux en une déclaration de guerre contre les «puissants» ? Ce qui est sûr, c’est que le dirigeant islamiste fait une allusion claire au président Bouteflika à qui son message s’adresse tout particulièrement, en usant de figures de style chères aux poètes de l’époque abbasside.
Mokri veut un Erdogan en Algérie, c’est-à-dire 200 000 fonctionnaires en prison, des dizaines de journalistes assassinés et, surtout, l’établissement de relations avec l’entité sioniste.
H. A.
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