Bachir Slimani : le subordonné renvoyé qui a viré Saïd Bouhadja de l’APN
Par Karim B. – Tout est parti d’un «banal» limogeage décidé par le président de l’Assemblée populaire nationale. Saïd Bouhadja, de retour d’un séjour de deux semaines en France où il s’était rendu pour des soins médicaux, renvoie son secrétaire général et soulève un tollé général au sein du Parlement. Mais le président de l’APN allait commettre l’erreur de sa vie en s’en prenant à ce fonctionnaire qui est loin d’être un novice dans les rouages de l’administration.
Selon des sources informées, Bachir Slimani, le secrétaire général licencié par Saïd Bouhadja et rétabli dans ses fonctions après l’élection de Mouad Bouchareb à la tête de l’instance législative, a refusé de se plier aux injonctions de l’ancien président de l’APN qui avait exigé une rallonge à ses frais de mission après avoir dépassé le nombre de jours autorisés pour ouvrir droit à un tel avantage. Saïd Bouhadja aurait également instruit Bachir Slimani de faire profiter son accompagnateur des mêmes faveurs. Ce que le secrétaire général de l’APN a rejeté formellement, en signifiant à son interlocuteur qu’il enfreignait ainsi le règlement et les lois de la République.
C’est que Bachir Slimani avait déjà ses appuis, relèvent nos sources, qui expliquent que ce dernier a décidé de s’encarter au Front de libération nationale pour un éventuel siège au Parlement lors des prochaines échéances électorales. Le secrétaire général de l’APN, qui a gagné en influence après avoir battu le troisième personnage de l’Etat dans sa partie d’échecs par députés interposés, est la boîte noire de cette institution. Ayant survécu à plusieurs présidents, il connaît mieux que quiconque le fonctionnement de la «boîte» et doit détenir de nombreux secrets liés à la gestion des fonds alloués au Parlement et aux gentlemen’s agreement qui font et défont les alliances dans les bureaux capitonnés de l’hémicycle et dont le dernier a coûté sa place au président lui-même.
K. B.
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