Graves violations dans les territoires occupés : colère et indignation des Sahraouis
L’ambassade de la RASD à Alger a exprimé son indignation suite aux graves violations marocaines des droits de l’homme à l’encontre des Sahraouis dans les territoires occupées, notamment les détenus politiques sahraouis, victimes de violations de leurs droits civiques et politiques consacrés dans la Proclamation universelle des droits de l’homme.
Dans un communiqué de solidarité avec la population sahraouie dans les territoires occupés, rendu public vendredi par l’Agence de presse sahraouie (SPS), l’ambassade sahraouie a estimé que «l’intransigeance du Gouvernement marocain et son attitude à l’égard de la population sahraouie dans les territoires occupés, notamment les détenus politiques, constitue une grave violation des droits civiques et politiques, consacrés dans la Proclamation universelle des droits de l’homme».
Le communiqué, également repris par l’APS, fustige les arrestations arbitraires contraires aux conventions internationales des droits de l’homme, exhortant la communauté internationale et les organisations humanitaires à intervenir et à faire le constat de la répression et des violations des droits de l’homme infligées au peuple sahraoui dans les territoires occupés.
L’ambassade a exprimé, dans son communiqué, sa solidarité absolue avec tous les détenus politiques sahraouis en grève de la faim et sa profonde occupation quant à la situation dangereuse des détenus sahraouis dans les geôles de l’occupant marocain. Rappelant que le régime marocain avec ses instruments de répression poursuit la politique de vengeance et les différents moyens de répression contre les détenus politiques sahraouis, notamment du Groupe Gdim Izik à cause de leur positions politiques de rejet de l’occupation marocaine, l’ambassade a appelé les Sahraouis à l’unification des rangs, à la cohésion et à la solidarité avec l’intifada sahraouie face aux agressions de l’occupant marocain et ses crimes contre l’humanité.
Dans une lettre adressée au Secrétaire général de l’ONU, le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, avait appelé l’ONU à prendre des mesures urgentes pour mettre fin à l’attitude irresponsable du Maroc envers sa charte, ses décisions et sa crédibilité, dénonçant également les atermoiements de l’occupant marocain qui profite «du mutisme injustifié de l’ONU pour poursuivre sa politique expansionniste hostile».
Le président sahraoui avait évoqué les activités et actions menées par l’occupant marocain qui «viole la Légalité internationale et le Droit humanitaire international», dont la détermination des autorités marocaines à organiser en novembre leur «Forum d’Affaires Maroc-France» dans la ville occupée d’El Ayoune. Il avait affirmé que la tenue de ce genre d’évènement par le Maroc dans la ville occupée d’El Ayoune sous la supervision directe du roi Mohamed V, «dénote l’absence d’une volonté réelle et sincère auprès de la partie marocaine pour coopérer avec vos efforts et ceux de votre envoyé personnel Horst Kohler».
Le président sahraoui avait réaffirmé, dans sa lettre, que la présence du Maroc sur les territoires sahraouis, tel que précisé dans les décisions de l’Assemblée générale du Conseil de sécurité (CSI), de la Cours de justice internationale (CJI) et la cours de justice européenne (CJUE), entre autres, est une occupation militaire illégale, et que l’organisation de toute activité ou festivité organisée par l’occupant marocain dans les territoires sahraouies occupés constitue un acte offensif et provocateur qui va à l’encontre du droit international, du droit humanitaire international et du droit européen.
R. I.
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