Conflit du Sahara Occidental : Washington neutralise le lobbying français
Le Conseil de sécurité, tel qu’attendu, a prorogé mercredi 31 octobre soir le mandat de la Minurso de six mois jusqu’au 31 avril 2019, réaffirmant son engagement à aider les partis au conflit à parvenir à une solution qui pourvoit à l’autodétermination du peuple sahraoui. Malgré maintes pressions et manœuvres, la France n’a pas réussi à infléchir la position américaine qui a milité pour un mandat court.
Les Etats-Unis, agacés par le blocage du processus de paix, sont convaincus qu’un mandat de six mois était le seul moyen de mettre fin au statut quo au Sahara Occidental. Alors que le secrétaire général de l’ONU a demandé une prolongation d’une année, l’Administration américaine a poussé pour obtenir un renouvellement de six mois afin de maintenir la pression sur les partis au conflit, le Maroc et le Front Polisario, pour revenir à la table des négociations.
C’est par 12 voix pour et trois abstentions (la Bolivie, la Russie et l’Ethiopie) que l’instance suprême des Nations unies a adopté une résolution prorogeant le mandat de cette mission onusienne de six mois, un vote qui fait suite à deux jours de tractations intenses sur le texte de la résolution présenté par les Etats-Unis.
Le vote de la résolution prévu initialement lundi avait été reporté à mercredi pour permettre aux 15 membres du Conseil de se concerter sur le projet. Jusqu’à lundi dernier le texte n’avait été débattu qu’au niveau du groupe des amis du Sahara Occidental (Etats-Unis, Russie, Royaume Uni, Espagne et la France).
S. S.
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