Education : une école de qualité, un important défi pour l’Algérie à l’horizon 2035

l'école, Benghabrit
L'école algérienne à l'heure de la prospective : un défi. D. R.

Le Directeur général de la pédagogie au ministère de l’Education nationale, Farid Benramdane, a fait savoir mercredi à Alger que le défi le plus important auquel fait face le secteur de l’éducation à l’horizon 2035 était d’atteindre une école de qualité. «L’Ecole algérienne qui se basait auparavant sur l’enseignement de quantité tend aujourd’hui à atteindre la qualité en formant des élèves jouissant d’un enseignement qualitatif conformément aux normes internationales», a relevé Benramdane lors d’une conférence débat organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG) sous le thème «L’école algérienne à l’horizon 2035 : situations, enjeux et défis».

A ce propos, le même responsable a rappelé que l’étude effectuée par le ministère de l’Education nationale en 2015 en se basant sur les copies d’examens des élèves (langue arabe, langue française et mathématiques) avait permis de recenser 500 000 fautes. Il a souligné, dans ce sens, l’importance du traitement pédagogique, une approche qui a été adoptée par le ministère de l’Education après avoir constaté ce grand nombre d’erreurs, ajoutant que la correction de ces fautes dès le début aura un «effet positif» sur l’école algérienne.

Benramdane a mis en avant, aussi, la nécessité de passer de l’enseignement traditionnel à la diversification des méthodes d’apprentissage en bénéficiant, notamment, «des expériences des pays pionniers en la matière à l’image de la Corée du Sud qui a su réformer son système éducatif à travers une seule génération». Selon Benramdane, ce programme international destiné aux élèves âgés de 15 ans, tend à évaluer leur capacité à résoudre les problèmes rencontrés au quotidien, en utilisant leurs connaissances et savoir-faire acquis dans trois domaines bien déterminés : l’écrit (la lecture), les mathématiques et les sciences, et à exprimer clairement leurs avis à l’égard de ces difficultés.

Concernant la compétition de la moyenne mondiale de mathématiques, l’Algérie «a obtenu 360 points, alors que la moyenne mondiale est de 490 points, contre 376 points pour les sciences pour une moyenne mondiale de 493 points», a-t-il poursuivi, ajoutant que «ce qui nous importe à l’heure actuelle, ce n’est pas le classement, mais plutôt la méthodologie et la manière d’améliorer le niveau d’enseignement en Algérie, conformément aux objectifs nationaux répondant aux constantes nationales».

Revenant au volume horaire, l’intervenant a rappelé que de 2004 à 2014 les cours se sont étalés sur 22 semaines, alors que la moyenne mondiale varie entre 34 et 36 semaines, expliquant ce fait par «les mouvements de grève enregistrés dans le secteur durant la dernière décennie, soit l’équivalent de deux années de cours perdues».

R. N.

Comment (37)

    MELLO
    18 novembre 2018 - 22 h 10 min

    Quelle mouche à piqué Mme la Ministre pour parler de l’horizon 2035 ? En 1954, au déclenchement de la révolution , les initiateurs avaient un projet d’une Algérie indépendante, démocratique et sociale. Sept années après, ce projet a été détourné et mis dans les tiroirs. Cette leçon n’à pas été revisitee par Mme Benghabrit , en parlant d’un projet , déjà mal parti ,pour 2035. L’école est déjà prise en otage par une politique arabo- batiste, trop incrustée dans les mémoires des uns et des autres. Si l’on parle , aujoud’hui d’Une école de qualite pour une telle échéance, c’est que l’école actuellement , est en dérive loin , très loin des normes. Le problème, il ne faudrait pas se voiler la face, c’est la langue d’enseignement. La langue arabe , depuis sa mise en place, a procédé à un rétropédalage du niveau de la formation, résultat : beaucoup moins de cadres de qualité, beaucoup moins d’oeuvres littéraires, beaucoup moins d’auteurs, beaucoup moins d’oeuvres culturelles . L’arabisation à rapproché les jeunes de l’islamisation radicale. La génération de l’école des années 70 , témoignera d’un recul drastique du niveau intellectuel de l’Algérien depuis ces quarante dernières années.
    Bien que certains interviendront pour me balancer un comparatif avec tamazight , une langue qui reste embryonnaire ( ghair naadhedj) qui a été véhiculée oralement depuis des milliers d’années. Cette langue maternelle, cherche à se frayer une place dans le système educatif .

    mouatène
    17 novembre 2018 - 21 h 11 min

    chers kabylophones bonsoir. a haq sidékoum belloua ezziar ghir vous avez tous rézon. vous estes des génies dans la critique négative mais bon en olive. continuez, c’est bienne.

      Zaatar
      18 novembre 2018 - 9 h 11 min

      Moi j’aurais juré sur Philippe VI de Valois, mort en 1350 à Nogent le Roi. En sus, c’est quoi un génie dans la critique et négative de surcroit… Dans l’ensemble Z j’aurais compris, mais quand on est en naturel on perd les signes…

    anonymette
    16 novembre 2018 - 23 h 25 min

    à l’horizon 2040, l’Algérie aura donc une population convenablement instruite, chouette ! mais pour quoi faire ? je dis cela parce qu’en 2040 notre pays sera probablement entièrement urbanisé, il n’y aura presque plus de rues, les gens construiront dessus, les voitures passeront sous terre au travers des millions de trémies construites par les ‘entrepriseurs’ du BTP devenus millionnaires, il n’y aura plus d’espace entre deux villes de l’est à l’ouest, il ne subsistera pas un m2 pour planter un plant de tomates, on importera nos poivrons pour la tchektchouka d’Adrar où les poivrons pousseront dans des frigos parce qu’il fera trop chaud, une technologie coréenne qui présentera néanmoins quelques couacs, les poivrons seront bleus à rayures blanches et auront un goût de poisson, les tomates seront importées de Tunisie sous forme de poudre car la Tunisie qui fera partie du G40 à ce moment là aura développé des technologies innovantes dans l’agroalimentaire pour les pays à la traîne comme nous. tout aura évolué en pire sauf la société bien sur qui restera la même qu’aujourd’hui, la société sera restée à l’arrêt retenant son souffle en attendant la nouvelle fournée d’algériens instruits par l’école de qualité après une pause de plus de 50 ans !!!… après que pendant 80 ans de précieux cadres qui se sont formés à leurs propres frais à l’étranger pour échapper à l’abrutissement de l’école calamité benbouzidienne soient rentrés au pays puis repartis presque systématiquement vers d’autres horizons…

    Anonyme
    16 novembre 2018 - 18 h 07 min

    en 2035 les écoliers d aujourd’hui serons a la retraite si vous pouvez le faire dans 15 ans pourquoi pas le maintenant parce que les promesses non tenus depuis 62 sont aussi nombreux que les étoiles et surtout qu qu aucune n a aboutie alors madame dite nous ce que vous avez fait pas ce que vous allez faire

    Anonyme
    16 novembre 2018 - 18 h 00 min

    Ils ont tous appris cette formule: 2035, 2040….pourquoi pas 2050 pendant qu’on y est…! Le bilan =0, donc vous ferez mieux de jeter l’éponge et d’aller passer quelques jours en France, histoire de vous ressourcer.

    Abou Stroff
    16 novembre 2018 - 9 h 47 min

    concernant la non-performance du système éducatif algérien, permettez moi de reprendre ce que j’avance depuis des lustres.

    dans toute formation sociale, l’école, en tant qu’appareil idéologique (voir sur ce point L. Athusser), contribue à la reproduction du « système » dont elle n’est qu’un élément.
    la reproduction du système suppose qu’à travers l’école ou le système éducatif, en général, les classes et couches dominantes imposent, pour leur pérennité en tant que classes et couches dominantes, leurs valeurs au reste de la société. posons nous une question simple ou une simple question: l’école répond t elle aux besoins de renouvellement du système rentier qui domine en Algérie, système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation? la réponse ne peut être que positive.
    en effet, la marabunta qui nous gouverne, composée de couches prédatrices a besoin d’abrutir l’ensemble de la société pour continuer à jouir des bienfaits de la rente qu’elle monopolise. car, les couches rentières qui abhorrent le travail en tant que valeur, n’ont besoin que de tubes digestifs ambulants à gaver pour que l' »activité » (passivité?) de ces derniers se réduise à absorber pour ensuite déféquer.
    la marabunta qui nous gouverne n’a besoin ni d’une industrie performante, ni d’une agriculture performante et encore moins d’un système éducatif performant. car la performance constitue la négation du système rentier qui permet à la marabunta qui nous gouverne de pérenniser son pouvoir.
    en d’autres termes, dans le cadre du système rentier, l’objectif essentiel assigné, entre autres, au système éducatif en général, est de produire des zombies dont le nombre de connexions neuronales se limitent au minimum (n’avez vous pas remarqué que nos bacheliers, dans leur grande majorité, ne maitrisent aucune langue, y compris l’arabe qui est la langue d’enseignement), que les étudiants algériens ne montrent plus la fougue d’antan?).
    moralité de l’histoire: quand on veut tuer un serpent, on vise la tête, or, le système éducatif en général, n’est pas la tête du système rentier.
    PS: il me semble que les intervenants qui avancent des solutions techniques (en termes de méthode pédagogique, entre autres) à un problème éminemment politique pratique la diversion sans le savoir (à l’image du Jourdain de Molière qui pratiquait la prose sans le savoir).

      Zaatar
      16 novembre 2018 - 22 h 18 min

      Cher Abou Stroff, je te salue,

      J’abonde dans le meme sens que ton ecrit. Merci pour lumineux eclairage (pleonasme fait expres).

    Abdelrahmane
    16 novembre 2018 - 9 h 16 min

    La catasrtrophe parle de 2035 alors qu’elle n’a pas pu régler les problèmes de 2018.

    Malika
    16 novembre 2018 - 8 h 57 min

    Houari Boumediene à fait fuir tous les scientifiques car il était analphabète et il voulait vulgairement socialiser le pays. Il réussi. Voyez le resultat à moyen et long termes.

      PREDATOR
      16 novembre 2018 - 10 h 31 min

      l… que de dire que H Noumediene était analphabète alors qu’il parlait tres nien le français et meme l’éspagnol
      HB restera le seul veritable president de l’Algerie

        Précision
        16 novembre 2018 - 17 h 09 min

        C’est Boumedienne qui a crée l’Université de Bab Ezzouar qui a formé des centaines de milliers d’ingénieurs depuis.
        Boumedienne aimait l’Algérie est mort pauvre, il n’était pas un voleurs et ne les protégeaient pas comme Bouteflika.

    Pedagogie coloniale
    16 novembre 2018 - 8 h 49 min

    Le roitelet est nu comme un ver. Tout peut changer mais pas l’option unilaterale de l’arabisation criminelle!
    Le colonialisme intérieur a ses valeurs que sont l’islam, l’arabisation.

    Bentolila
    16 novembre 2018 - 1 h 01 min

    D’ici là tu ne seras plus en Algérien mais a Paris a côté du conseiller pédagogique Alain Bentolila.

    Anonyme
    16 novembre 2018 - 0 h 56 min

    G été formé école française de 46 à 62 très bon en francais en maths arabe anglais physique….
    Gardez le même protocole en augmentant heures d’arabe,et tamazight. C tout,c pas la peine de réinventer la roue qu’ont invente les autres. La langue n’est qu’un moyen de communication,le reste l’identité,les constantes..les tabous c autre chose. Des algeriens sont partis aux USA en Russie Allemagne et revenus au pays très performants. Pour le francais,comme l’a dit Kateb yacine c un butin de guerre,pourquoi le lâcher?? Les islamistes sont contre par calcul pour éliminer les francophones,les seuls cadres encore valables pour relever le pays,c eux qui ont relevé le défi en 62 au départ des pieds noirs. C islamistes le savent très bien,ils considèrent c franphones comme des ennemis,c des ennemis de leurs desseins obscurantiste. Aribi le sait très bien.

    Mir
    15 novembre 2018 - 23 h 09 min

    « l’écrit (la lecture), les mathématiques et les sciences ». C’est tout ?? Vous allez donc supprimer sourate El Ikhlass de leurs manuels scolaires ?? Enlever Tarbia Diniya de leur GPS?? Transformer les salles de prières scolaires en Labos de Recherche ?? Mais vous êtes fous, vous allez nous fabriquer une génération de cartésiens intelligents !! Ya latif.

    Anonyme
    15 novembre 2018 - 22 h 57 min

    Tant que l’ arabe est obligatoire ni l’ ecole ni le pays n’ ont d’ avenir! Gargarisez vous, mais si vous demanerez l’ avis des parent s de votre arabe ne durera que le temps de changement de cahier.

      anonyme
      15 novembre 2018 - 23 h 51 min

      On va étudier ton tamazigh pour décrocher la lune

        ZORO
        16 novembre 2018 - 8 h 03 min

        Est ce qu il existe Tamazight ( la langue des hommes libres )en Algérie ???
        Moi je ne vois que 13 dialectes qui s affronteront dans le futur comme le faisaient les tribus il ya 2000 ans pour que le plus malin domine les autres en imposant son image(graphie) donnant satisfaction aux pieux desseins des peres blancs mandatés par les romains.
        SIGNE.ZORO. ..Z….

        Anonyme
        16 novembre 2018 - 8 h 13 min

        Tu dois, car tu es en terre berbère!Thamazight est chez elle, l’arabe n’est ni une langue des sciences – sauf le plagiat- ni celle de l’identité de Numidie.

        Amazigh oui arabe non
        16 novembre 2018 - 8 h 17 min

        Ton arabe forme les terroristes et on en veut pas!

          Abdelrahmane
          16 novembre 2018 - 15 h 49 min

          @ berbere oui, arabe non:
          Et pourtant l’Arabe est ici en Algérie depuis 14 siècles et le restera pour les 14 prochains siècles, langue nationale, officielle et véhiculaire. Et tes multiples et nombreux dialectes berberes, divers, différents, non-inter-compréhensibles resteront des dialectes comme ils l’ont été depuis 35 siècles et le resteront pour les 35 prochains siècles.

        Anonyme
        16 novembre 2018 - 8 h 33 min

        Petit rat, qui serais tu pour m’imposer la langue venue d’ailleurs?!

        Tikouk
        16 novembre 2018 - 10 h 05 min

        … qui t’as délégué pour m’arabiser?!

          ZORO
          16 novembre 2018 - 10 h 43 min

          les romains que j ai chassé!!!!hahahahaha!!!!
          SIGNEZORO…Z…

    Anonyme
    15 novembre 2018 - 22 h 11 min

    Écoutez horizon 2035…c déjà mal parti ! On fait pas de strategy sur un aussi long terme et ça s applique à tout les secteur vertical tél que education etc… je me rappel un rigolo ministre du tourisme qui parler de l horizon 2030 etc.. welou un grand flop car il savait bien qu il va passer 5 ans et personne ne lui demandera des comptes.. idem pour cette dame qui essaye de faire mais madame 2035 est très loins .. vous même vous ne serez pas là à cet horizon…les strategyse font sur 3 ou 5 ans Max car les choses change vite même à court terme . À mon avis ça sera un flop…et c bien dommage. Ramenez un vrai bureau d expert pour vous aidez. Payez les fortement et exigez des résultats vite pour montrez les Quick wins…et continuer sur 5 ans avec des toll points dans votre plans pour mesurer ce que vous faites…pour l amour de dieu arrêter d utiliser ces horizon 2030..2035 etc…car cela augmente ma tension artérielle car j ai horreurs de l incompétence et de l amateurisme…

    Zaatar
    15 novembre 2018 - 21 h 58 min

    Mme Benghabrit, peut etre etes vous animee d’une reelle volonte a ameliorer ce secteur de l’education qui a cause tant de torts au pays surtout du temps de l’ere Benbouzid ou l’abrutissement et l’alienation de nos enfants se faisaient a l’ecole. Cependant, pour reussir madame il vous faut deja imposer une chose, une logique meme je dirais et qui a attrait aux budgets alloues aux ministeres chaque annee. Il est inconcevable que le budget du ministere de l’education soit inferieur a celui des moudjahidines. Ca devrait etre votre premier but pour l’annee prochaine. Et si c’est le cas vous pourrez garder l’espoir pour une ecole de qualite a l’horizon 2035.
    Les eleves comptent sur vous.

    Pr Nacira ZELLAL
    15 novembre 2018 - 21 h 48 min

    bonjour Farid, il s’agit ici de la volonté d’une spécialiste de l’Acquisition que tu connais bien et dont tu louais les interventions lors de nos sessions de la CNRSE.
    Je vous rappelle mon expertise de la cause de l’échec scolaire en Algérie. Ce serait bien de l’observer de façon scientifique si vous cherchez réellement une école de QUALITE.
    C’est un ancien entretien paru en 2006, dans El Watan. Le revoici intégralement repris :

    Entretien avec le Professeur Nacéra Zellal
    « S’attaquer aux symptômes de l’échec scolaire ne rime à rien»
    Ahmed TessaPublié dans El Watan le 30 – 09 – 2006

    Cette universitaire est habitée par la passion de sa spécialité. Elle nous renvoie l’image bénie de ces pionniers de l’éducation du siècle passé. Dans les amphithéâtres, avec ses étudiants, dans les bureaux de l’association scientifique, la Société algérienne d’orthophonie (SAOR) ou dans les locaux du Laboratoire Slancom (Sciences du langage et communication), Nacéra Zellal donne à admirer son attachement à la recherche et à l’enseignement. En pleine préparation d’un séminaire de formation, elle nous livre ses réflexions autour d’un thème qui lui tient à cœur : l’école.

    Quel est votre point de vue sur l’échec scolaire ?
    On ne peut éradiquer un mal que si l’on en a compris l’origine, faute de quoi, on gaspille des moyens pour y « remédier ». Puisque des termes cliniques comme le mal scolaire, la remédiation… sont régulièrement utilisés dans nos médias pour tenter d’approcher la notion d’école algérienne, expliquons alors les faits à travers l’exemple de la médecine. Le médecin pose un diagnostic différentiel. Il ne se contente pas d’observer uniquement le symptôme. Il observe aussi – et surtout – la genèse de la maladie. Cette démarche est aussi valable en sciences humaines. La pédagogie scolaire se déploie en deux phases consécutives : l’une est dite d’Acquisition, allant de 4-5 ans à 8-10 ans. Elle prolonge celle de 0 à 5 ans. L’autre démarre vers la fin du primaire (de 10-12 ans) et se prolonge jusqu’à l’âge adulte : c’est la phase d’Apprentissage. Au plan épistémologique, la distinction est claire. La première phase est un processus naturel et spontané, semblable à celui de la croissance des os et des muscles. Quant à la seconde, elle est un processus non spontané. Elle est semblable à celle de l’apprentissage de la conduite d’une voiture, autrement dit étroitement lié au bagage cognitif de l’élève en fin du cycle primaire.

    Nous sentons là un ancrage dans la théorie du cognitivisme. Quel est l’argumentaire qui plaide en sa faveur ?
    Le cognitivisme prône le développement de l’intelligence au contact d’interactions positives et les interactions positives scolaires se font par le langage. Baignons donc l’enfant dans la richesse langagière et culturelle et il y aura réussite scolaire et ce, quel que soit son milieu social. Dès sa naissance, l’être humain est en quête d’autonomie et la maîtrise du langage en est la condition. La genèse de l’autonomie commence dès l’enfance. Elle revêt des formes différentes selon l’âge. L’autonomie du bon boulanger consiste en sa compétence concurrentielle. Celle du bon chercheur en son aisance à convaincre par ses idées (on dit bien « soutenir » une thèse = défendre son opinion). L’autonomie du bon élève se traduit par sa compétence à produire des idées, des opinions, des thèses. Or les idées sont suscitées par le texte écrit et non la phrase préfabriquée du livre de l’école fondamentale. La phrase est le propre de l’oral. Elle ne suscite pas l’hypothèse ni l’abstraction, la projection dans le futur. Le texte est le propre de l’écrit et d’auteurs consacrés. Et on ne s’improvise pas auteur ! L’écrit à ses règles, qui ne sont pas celles de l’oral. Règles intralinguistiques (cohérence, cohésion, discursivité, argumentation, abstrait du code, anaphore…) et règles extralinguistiques comme le schéma actanciel qui fait émerger la curiosité, la motivation de l’hypothèse et la construction de la thèse à partir de l’argumentation, d’où projection dans l’abstrait, le futur, l’avenir.

    Vous préconisez donc des contenus de programme qui tiennent compte de la psychologie de l’enfant ?
    La phrase de l’oral bloque le sens du projet. Or la force qui caractérise l’autonomie réside dans la formulation-réalisation du projet. La vie, c’est le projet. Montaigne écrit dans ses Essais : « Un homme sans projet est à moitié vif. Il dépend d’autrui, il est assisté, se dégrade, se sous-estime et ne jouit pas du respect de l’autre. Il ne peut pas être généreux. » Nous savons que l’homme souffre quand il est incapable d’être généreux. Il devient soit violent soit passif. Il est malade car il somatise. Les exercices de phrases et de structures préfabriquées sont livrés à un enfant à l’âge vulnérable du rêve (la problématique qui fait la base de tout travail de réflexion n’est-elle donc pas un rêve ?), de la curiosité, de la créativité infinie de thèses et d’hypothèses ou raisonnement ou encore préparation à la réflexion et plus tard à la recherche porteuse de la production technologique et scientifique, la production économique, la production de l’autonomie, bref de la paix et du bonheur. La phrase stéréotypée est reçue et traitée de la même manière par tous les élèves. A l’inverse, le texte culturel suggère une infinité d’hypothèses. Ainsi donc, en interaction positive à l’école, l’enfant acquerra l’indépendance d’esprit et ne sera pas influençable. Il se défendra par ses thèses et ses arguments et surmontera toutes sortes de crises. L’homme autonome s’impose et est même capable de se régénérer. Et qu’est-ce qu’une société sereine si ce n’est le produit de plusieurs hommes autonomes.

    En milieu scolaire, l’orthophonie reste branchée sur la dyslexie. Qu’en est il de cet handicap dans nos écoles ?
    Qu’est-ce que la dyslexie ? C’est un syndrome qui réunit les troubles de l’apprentissage de la lecture. Pour comprendre ce syndrome, il faut donc définir la notion de lecture. En Algérie, il ne faut pas parler de dyslexie. Ce qui est désigné en ce terme, n’est, en fait, que l’un des symptômes d’un mal profond. Lire ce n’est pas déchiffrer des lettres et des mots, c’est comprendre et produire du texte. Or, chez nous, le texte n’existe pas à l’école primaire. Le terme dyslexie est donc tout à fait abusif en Algérie. Le syndrome très fréquent dont vous parlez est la suite tout à fait logique de la spécificité des langues d’enseignement au primaire (arabe-français-anglais) en Algérie. Avant de se prononcer sur les motifs de l’échec scolaire, il faut donc d’abord s’interroger sur ce qui se passe entre les quatre murs de la salle de classe, ce qui se passe au niveau de la motivation scolaire, bref sur la genèse de la motivation au sein de l’école algérienne. Faire un état des lieux des effets de l’échec scolaire et éplucher à n’en plus finir le symptôme et ensuite tenter la remédiation ne riment plus à rien. A présent, il faut expliquer pour intervenir : le soin démarre à partir de l’étiologie et non du symptôme. Soigner les symptômes, conduit à la récidive. La psychologie de l’acquisition explique l’échec scolaire alors que la psychologie sociale en décrit les conséquences et les malheurs. L’école est une affaire de pédagogie et non de société. A l’école algérienne, il suffit de mettre à la disposition des élèves le texte d’auteurs consacrés et de bannir la phrase audio-visuelle (avec ou sans images). Par le passé, cette dernière était destinée pour l’enseignement d’une langue étrangère aux adultes. Cela relève de la didactique et non de la pédagogie cognitive. C’est très facile de remédier dans ce sens !

      Yes
      15 novembre 2018 - 23 h 35 min

      Respect à Pr zellal. G été école coloniale primaire 6 ans et non 5, g t plus fort que les francais en francais et tout le reste. Ce que je veux dire c pourquoi on n’a pas maintenu ce programme après l’indépendance,en modifiant bien sûr le contenu pour l’histoire et géographie ?? Et introduire des cours d’arabe et tamazight pour littérature et culture. Ceci dans le primaire . Au moins à la sortie du primaire il maîtrise une langue,le français. Maîtrise de langue qui est comme vous dites primordiale pour comprendre de quoi on parle,comprendre l’énoncé d’un pb..etc…c le b a ba de la compréhension de la vie. Au moyen toujours 4 ans sciences en francais,mettre plus d’arabe et tamazight et surtout les sciences. Et ainsi de suite .. La langue principale d’enseignement doit être le francais sans complexe comme l’ont adopté Mali senegal Burkina etc.

        Anonyme
        16 novembre 2018 - 8 h 14 min

        L’arabe aux arabes, moi je n’en veux pas!

          anonyme
          16 novembre 2018 - 21 h 50 min

          Anonyme
          16 novembre 2018 – 8 h 14 min
          L’arabe aux arabes, moi je n’en veux pas!

          Le dialecte aux kabyles, moi je n’en veux pas non plus!

    Pas de Najat Vallaud-Belkacem
    15 novembre 2018 - 21 h 45 min

    Nous ne voulons surtout pas de l’école pédagogique de la marocaine Najat Vallaud-Belkacem ex ministre de l’éducation nationale française.
    Qui est venue deux fois en algérie pour nous fourguer leurs méthodes d’éducation nationale française empoisonnés.
    D’une époque révolu , archaïque incluant toutes la perversité moderne d’aujourd’hui.

    Anonyme
    15 novembre 2018 - 21 h 37 min

    22 h de cours/ semaine alors que la moyenne mondiale c 36, ajoutez à cela le primaire chez nous c 5 ans,en frznce c 6 ans comme en algerie d’ailleurs sous les colons. Pourquoi? On est plus intelligent que les autres?? Ajoutez à cela des enseignements religieux qui n’ont pas lieu d’être à l’école !! L’enseignement religieux est l’affaire des parents. Je ne suis pas obligé que mes enfants soient endoctrinés par des gens qui interprètent la religion selon leur désir. L’école c pour enseigner la lecture,l’écriture les sciences et c du domaine de l’humain du terrestre,de l’universel; alors que la religion c la foi,c du domaine privé entre l’individu et son dieu.
    Au primaire l’objectif c : maîtriser les langues pour savoir et comprendre de quoi on parle dans la vie courante et son environnement, chez nous c le francais en priorité sans complexe,langue des sciences,puis l’arabe pour littérature culture et tamazight pour l’identité.
    Sans complexe et sans surenchère. Les maths,outil de résolution de tous les pbs de la vie courante. Le sport histoire et geo un peu.
    Éducation civique…oint barre

    anonyme
    15 novembre 2018 - 20 h 03 min

    Toujours à nous berner avec cet horizon 2030 dixit ce Benramdanr BENGHEBRIT , ould abbes et dernierement la ministre de l’environnement et bcp d’autres
    Arretez de nous prendre pour des tarés, alors que nos enfants crèvent de faim dans les universités, je voudrais dire à ce monsieur que nos enfants à l’université de Saida sont sans cantine depuis 15 jours sans qu’aucune explication ne soit donnée, comment voulez vous que nos enfants étudiient dans de telles conditions sans compter que la pitance offerte est digne des prisonniers de guerre

      Rais
      15 novembre 2018 - 21 h 09 min

      A University les etudients sont indepandant et NON des mineurs comme toi qui vit au asistanat. C’est toujours la faut de l’etat meme s’il pleut.

        Anonyme
        15 novembre 2018 - 23 h 15 min

        j’ai trimé dur 39 ans de service avec une retraite minable c’est bien toi l’assisté qui se la coule douce et qui chante ses maitres
        Tu n’as qu’a aller voir l’état lamentables des universités, le jour où l’une de tes progénitures ira à la soi disant université tu m’en donneras des nouvelles
        l’université Algérienne a perdu de son aura depuis la mort de houari Boumediene

        Anonyme
        16 novembre 2018 - 8 h 16 min

        Rai, Il pleut des milliards$: 1000 000 000 000$
        C’est la somme dilapidée durant les 20 derniéres années et l’école produit des terroristes potentiels.

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