Education : une école de qualité, un important défi pour l’Algérie à l’horizon 2035
Le Directeur général de la pédagogie au ministère de l’Education nationale, Farid Benramdane, a fait savoir mercredi à Alger que le défi le plus important auquel fait face le secteur de l’éducation à l’horizon 2035 était d’atteindre une école de qualité. «L’Ecole algérienne qui se basait auparavant sur l’enseignement de quantité tend aujourd’hui à atteindre la qualité en formant des élèves jouissant d’un enseignement qualitatif conformément aux normes internationales», a relevé Benramdane lors d’une conférence débat organisée par l’Institut national d’études de stratégie globale (INESG) sous le thème «L’école algérienne à l’horizon 2035 : situations, enjeux et défis».
A ce propos, le même responsable a rappelé que l’étude effectuée par le ministère de l’Education nationale en 2015 en se basant sur les copies d’examens des élèves (langue arabe, langue française et mathématiques) avait permis de recenser 500 000 fautes. Il a souligné, dans ce sens, l’importance du traitement pédagogique, une approche qui a été adoptée par le ministère de l’Education après avoir constaté ce grand nombre d’erreurs, ajoutant que la correction de ces fautes dès le début aura un «effet positif» sur l’école algérienne.
Benramdane a mis en avant, aussi, la nécessité de passer de l’enseignement traditionnel à la diversification des méthodes d’apprentissage en bénéficiant, notamment, «des expériences des pays pionniers en la matière à l’image de la Corée du Sud qui a su réformer son système éducatif à travers une seule génération». Selon Benramdane, ce programme international destiné aux élèves âgés de 15 ans, tend à évaluer leur capacité à résoudre les problèmes rencontrés au quotidien, en utilisant leurs connaissances et savoir-faire acquis dans trois domaines bien déterminés : l’écrit (la lecture), les mathématiques et les sciences, et à exprimer clairement leurs avis à l’égard de ces difficultés.
Concernant la compétition de la moyenne mondiale de mathématiques, l’Algérie «a obtenu 360 points, alors que la moyenne mondiale est de 490 points, contre 376 points pour les sciences pour une moyenne mondiale de 493 points», a-t-il poursuivi, ajoutant que «ce qui nous importe à l’heure actuelle, ce n’est pas le classement, mais plutôt la méthodologie et la manière d’améliorer le niveau d’enseignement en Algérie, conformément aux objectifs nationaux répondant aux constantes nationales».
Revenant au volume horaire, l’intervenant a rappelé que de 2004 à 2014 les cours se sont étalés sur 22 semaines, alors que la moyenne mondiale varie entre 34 et 36 semaines, expliquant ce fait par «les mouvements de grève enregistrés dans le secteur durant la dernière décennie, soit l’équivalent de deux années de cours perdues».
R. N.
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