Abderrahmane Belayat explique pourquoi Djamel Ould-Abbès a été éjecté
Par Hani Abdi − Djamel Ould Abbès n’a pas démissionné. Cette affirmation vient de l’ex-coordinateur du bureau politique du FLN, Abderrahmane Belayat, qui parle d’une «éviction» afin de ramener la stabilité au sein de l’ex-parti unique.
Dans un entretien au quotidien arabophone El Khabar, M. Belayat estime que la décision d’écarter Ould Abbès a été prise en haut lieu sur la base de rapports démontrant l’état chaotique dans lequel se trouve le FLN. «Il est clair que la Présidence est intervenue pour mettre fin à la situation de pourrissement qui règne au sein du parti et pour mettre un terme aux agissements de Djamel Ould Abbès en dehors du cadre réglementaire du parti. Cet homme a malmené le parti et a porté atteinte à son image à travers ses positions et ses déclarations, à la veille de la grande échéance électorale qu’est la présidentielle de 2019», affirme Abderrahmane Belayat, qui se dit disposé à travailler avec Mouad Bouchareb, désigné comme président du directoire en charge de la gestion du parti en attendant de trouver un successeur à Djamel Ould Abbès.
Abderrahmane Belayat assure que tout le monde au sein du FLN applaudit l’éviction de Djamel Ould Abbès en ce sens que sa gestion a été décriée à tous les niveaux et dans toutes les structures. L’arrivée de Mouad Bouchareb à la tête du FLN n’est pas une si mauvaise chose, estime Belayat, précisant qu’on a fait appel à l’actuel président de l’APN provisoirement. L’ex-coordinateur du bureau politique du FLN considère que le règlement des conflits qui secouent le FLN ne pourra se faire qu’à travers la mise en place d’une direction pour redresser le parti, avec une feuille de route claire et précise. Abderrahmane Belayat reconnaît que la désignation de Bouchareb provisoirement a été dictée par les exigences du moment. Si la Présidence a pris sur elle le redressement du parti, c’est, selon lui, en raison de l’absence totale du comité central qui ne s’est pas réuni depuis deux ans. Abderrahmane Belayat assure qu’il ne dicte à personne sa ligne de conduite ni il cherche à imposer son point de vue. Il estime cependant qu’il est impératif que les textes régissant le fonctionnement et les activités du parti soient respectés. Pour lui, c’est la seule manière pour le FLN de rester fort et actif.
H. A.
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