La France offre un nouveau satellite espion au Maroc pour surveiller l’Algérie
Par Sadek Sahraoui – La France donne une nouvelle preuve de son alignement sur les positions du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental. Pour donner un avantage sur le terrain à son sous-traitant maghrébin, Paris vient d’offrir, en effet, un nouveau satellite espion à son ami le roi.
Selon des experts, ce satellite baptisé «Mohammed VI – B» aura pour mission de surveiller et de suivre à la trace les mouvements des troupes du Front Polisario. L’ambassadeur marocain à l’ONU, Omar Hilale, ne s’en cache d’ailleurs pas. A ce propos, il a récemment reconnu que «les images de ce satellite permettront de connaître et de traquer les moindres mouvements et déplacements des séparatistes du Polisario, et ce, chaque jour, chaque minute et chaque seconde».
Le satellite Mohammed VI – B a été placé en orbite dans la nuit du 20 novembre, où il rejoint son tandem, Mohammed VI – A, à 694 km de la Terre. A eux deux, rappelle la presse marocaine sur un air de défiance, ils sont capables de prendre une image précise à 70 centimètres de n’importe quel point de la Terre et en moins de 24 heures.
Le Maroc, rappelle-t-on, avait signé en 2013 un accord à 500 millions d’euros avec la France pour l’achat et le lancement de ces deux satellites construits par Airbus Defence & Space et Thales Alenia Space. La durée de vie de ces deux satellites qui pèsent un peu plus d’une tonne chacun est de 5 ans. Ce «cadeau» est, dit-on, destiné aussi à garder un œil sur l’armée algérienne qui a souvent empêché le Makhzen de dormir.
L’Espagne comme l’Algérie ont reçu le présent fait par la France au Maroc comme un coup de poignard dans le dos et un acte d’hostilité dans la mesure où ces satellites peuvent permettre au Makhzen de fouiller dans les poubelles de ses voisins. «Le Maroc est un pays ami avec lequel nous maintenons une coopération intense et fructueuse, essentielle pour freiner l’immigration clandestine ou prévenir les attentats terroristes. Néanmoins, il n’est agréable pour personne, pas même un ami, que l’on fouille votre cuisine», prévenait un stratège militaire espagnol cité par El Pais en octobre 2017.
S. S.
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