L’Algérie renforce sa flotte marine avec un sixième sous-marin russe
Par R. Mahmoudi – La marine nationale vient de réceptionner un nouveau sous-marin à propulsion diesel-électrique de classe Kilo de fabrication russe, indique le groupe média russe Mil Press, cité par l’agence Sputnik. Selon ce média, le sous-marin a quitté, le 25 novembre dernier, les chantiers navals de Saint-Pétersbourg où il a été construit.
Accompagné du navire algérien El-Moundjid qui stationnait dans le port russe de Kronstadt dans l’attente du sous-marin, le submersible se trouvait dès le lendemain au large des côtes estoniennes et battait pavillon algérien, d’après la même source.
Pour rappel, la décision de l’achat des deux sous-marins avait été prise lors de la visite effectuée par le chef d’état-major de l’ANP, Ahmed Gaïd-Salah, à Moscou en 2013.
Ce sixième sous-marin commandé par l’Algérie appartient à la troisième génération de sous-marins, réputée pour sa grande «discrétion» qui lui a valu le qualificatif de «trou noir». Il se déplace à 2 350 tonnes en surface et à 3 950 tonnes en plongée et à une vitesse de 17 à 20 nœuds, expliquent les experts. Il peut être doté de quatre missiles Kalibr, de 18 torpilles de 533 mm (six tubes) et de 24 mines. Son équipage comprend 52 sous-mariniers.
En avril dernier, l’Algérie avait réceptionné son cinquième sous-marin de type Kilo 636. Avec ces deux dernières livraisons, «l’Algérie disposera d’une des flottes sous-marines les plus puissantes en Méditerranée, capable d’effectuer des missions en mer et d’engager des cibles à l’intérieur des terres grâce à ses missiles de croisière embarqués», indiquait le site spécialisé dans le domaine militaire Menadefense, qui croit savoir que deux autres submersibles feraient l’objet d’un nouveau contrat pour des livraisons à l’horizon 2020-2022.
Grâce à ces acquisitions, l’armée algérienne achève d’assurer la sécurité de sa façade nord, après avoir verrouillé les frontières terrestres à travers un dispositif de défense sophistiqué.
R. M.
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