La version d’un média libanais sur les Palestiniens que l’Algérie va expulser
Par R. Mahmoudi – Au lendemain du rassemblement organisé par des familles palestiniennes à Gaza pour demander aux autorités algériennes de ne pas renvoyer leurs enfants – au nombre de 53 – retenus en Algérie, alors qu’ils projetaient de gagner l’Italie, le quotidien libanais Al-Akhbar, citant des sources proches de ces familles, donne une autre version. Ce journal pro-palestinien affirme que les jeunes en question auraient voulu rejoindre la capitale algérienne, pas forcément, comme avaient déclaré certaines sources, dans l’intention de partir immédiatement en Europe mais pour séjourner en Algérie.
Selon ces témoignages, les 53 ressortissants palestiniens espéraient bénéficier d’un traitement de faveur de la part des autorités algériennes, lesquelles accordent généralement un droit de séjour provisoire aux Palestiniens, le temps qu’ils régularisent leur situation, ce qui leur permet d’avoir avec une autorisation renouvelable. Ce statut permet également aux ressortissants palestiniens établis en Algérie de demander des visas à l’étranger auprès des différentes ambassades existantes à Alger. Chose qu’ils ne pourraient jamais faire chez eux, à Gaza ou en Cisjordanie, du fait qu’il n’y existe aucun service consulaire étranger.
Par ailleurs, le même journal, citant toujours la même source, révèle que les 53 migrants palestiniens ont été arrêtés dans la région de Tamanrasset, après avoir traversé la frontière avec le Mali, là où, curieusement, 43 ressortissants syriens avaient été arrêtés quelques jours plus tôt, et où ils ont été retenus pendant une semaine, avant d’être expulsés vers le Soudan.
Y a-t-il un lien entre ces deux événements ? S’agit-il d’une simple coïncidence ou d’une connexion liée à l’activisme djihadiste dans cette région sensible ? Le plus étrange dans cette histoire, c’est le silence observé jusqu’ici par les autorités algériennes, alors que, d’habitude, elles communiquent sur le moindre mouvement suspect près de nos frontières.
R. M.
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