Le syndicat des Douanes accuse Rebrab de vouloir «déstabiliser l’institution»
Par Hani Abdi – Le Syndicat national des Douanes accuse l’homme d’affaires et PDG du groupe Cevital, Issad Rebrab, de vouloir «déstabiliser l’institution» et de chercher à «semer la zizanie en politisant l’affaire» du blocage de machines destinées à son usine EvCon au niveau du port sec de Boumerdès.
Le syndicat des Douanes, qui a réagi à travers la chaîne de télévision Dzaïr News, propriété d’Ali Haddad, reproche au magnat de l’agroalimentaire de vouloir «se servir de la dénonciation de l’institution douanière pour cacher des surfacturations». Ce syndicat défend pleinement la direction générale de l’institution douanière qui a déjà fourni des explications à ce sujet.
Les autorités douanières ont justifié le blocage des machines du groupe Cevital par des «soupçons de surfacturation». Le groupe industriel d’Issad Rebrab, qui avait saisi la justice, a dénoncé, il y a quelques jours, via la presse, le refus des Douanes d’appliquer un jugement relatif au déblocage des équipements retenus au port sec de Boumerdès. La Direction générale des Douanes a répliqué en affirmant que le jugement n’était pas définitif, puisqu’un appel avait été introduit.
La réaction, ce jeudi, du syndicat des Douanes semble être liée à l’intense campagne médiatique menée par le groupe Cevital à travers certains médias, mais aussi à l’appel lancé pour une marche populaire le 11 décembre à Béjaïa, pour exiger le déblocage des investissements du groupe Cevital.
Le groupe Cevital dénonce depuis plus de deux ans le blocage de son projet d’usine de trituration de graines oléagineuses à Béjaïa. Issad Rebrab accuse «une main invisible» d’être derrière ces blocages.
Le comité de soutien aux travailleurs de Cevital, créé il y a deux ans à Béjaïa, mène des actions de protestation contre le blocage des investissements du grand groupe industriel privé algérien.
Ali Haddad avait critiqué Issad Rebrab à partir de Laghouat en affirmant que ni lui ni le Forum des chefs d’entreprises qu’il préside ne font partie de «ceux qui insultent le pays à partir de l’étranger», dans une allusion claire au patron de Cevital qui intervient souvent dans les médias français.
H. A.
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