Des membres du parti islamiste marocain PJD à Alger courant décembre
Par R. Mahmoudi – Le président du MSP, Abderrazak Mokri, a annoncé la visite, durant le mois en cours, d’une délégation du Parti de la justice et du développement (PJD), «dans le cadre d’un protocole d’accord».
Le leader islamiste algérien a déclaré à une chaîne de télévision privée que «cette visite n’a rien à voir avec l’initiative présentée par le roi» Mohammed VI, tout en exprimant à cet égard sa volonté de faire progresser les relations entre l’Algérie et le Maroc. Or, l’initiative du PJD, qui se voulait un prolongement direct de l’appel lancé par le souverain marocain, le 7 novembre dernier, a été décidée pour tenter de trouver des brèches et donner l’impression de chercher, à tout prix, à dialoguer avec les Algériens.
Le parti islamiste algérien avait reçu à la fin du mois dernier une invitation officielle de son homologue marocain dans le cadre d’«un dialogue politique sérieux entre les partis politiques algérien et marocain afin de résoudre les problèmes politiques en suspens entre les deux pays». A la mi-novembre, le parti marocain au pouvoir avait annoncé son souhait de rencontrer certains partis algériens pour «discuter des moyens de contribuer à la normalisation des relations bilatérales et de surmonter tous les différends qui entravent le développement de la coopération entre les deux pays».
Si le MSP et d’autres formations islamistes sollicitées par le PJD avaient, dès le début, émis des réserves et refusé d’entamer un dialogue sans l’aval du gouvernement algérien, ils ont fini par accepter l’offre, sans toutefois dire s’ils avaient ou non l’accord des autorités politiques sur cette question. Il faut dire que, pour le MSP d’Abderrazak Mokri, cette duplicité du discours est devenue sa marque de fabrique.
R. M.
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