Mohamed Aïssa accuse : «Des intrus parasitent le dialogue avec les imams»
Par Hani Abdi – Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, dénonce des «forces obscures» qui veulent faire échouer le dialogue avec les imams. S’exprimant sur sa page Facebook, Mohamed Aïssa, qui a ouvert les portes du dialogue avec le Syndicat national des imams, accuse des «intrus dans les mosquées d’utiliser des pages au nom des imams pour parasiter tout dialogue constructif».
Le ministre des Affaires religieuses refuse de réagir à ce qui se dit et s’écrit sur la question des revendications des imams et le ton utilisé par certains imams sur les réseaux sociaux. «Je m’abstiens de commenter ou de réagir à la polémique», souligne-t-il, précisant que l’unique voie de dialogue possible, selon lui, est la voie officielle.
Mohamed Aïssa assure que les imams peuvent transmettre leurs préoccupations à son département ministériel via le courrier électronique ou la page Facebook officielle. Le ministre assure qu’il n’acceptera aucun commentaire déplacé et menace de recourir à la justice contre les insultes et les propos diffamatoires que tiendraient certains imams. «Nous allons appliquer la loi contre le langage de la rue», avertit-il.
Le ministre des Affaires religieuses affirme qu’il ne pourrait pas promettre ce qu’il n’a pas. «Je ne peux pas promettre ce que je n’ai pas», précise-t-il, assurant qu’il détestait lire sur la Une des journaux que le ministre des Affaires religieuses est en conflit avec les imams. Mohamed Aïssa souligne que son département ministériel va continuer à accompagner les imams dans l’accomplissement de leur mission religieuse et sociale. Il poursuit en assurant que son département ministériel est prêt à recevoir le syndicat des imams à sa convenance.
Le Syndicat national des imams, affilié à l’UGTA, a soumis au ministère des Affaires religieuses une plateforme de revendications dont la revalorisation des salaires. Si cette plateforme est globalement acceptée, le département de Mohamed Aïssa a évacué le point relatif aux salaires en invoquant les statuts de la Fonction publique. Le syndicat des imams a haussé le ton en menaçant de recourir à la grève.
H. A.
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