Pourquoi le père de Chekatt a-t-il été empêché d’appeler son fils à se rendre ?
Par Kamel M. – Le témoignage d’Abdelkrim Chekatt, le père du terroriste abattu à Strasbourg, qui a confié à la chaîne de télévision française France 2, qu’il avait proposé à la police de parler à l’auteur de la fusillade pour l’exhorter de se rendre à la police, suscite de nombreuses interrogations.
Le père de Cherif Chekatt a, en effet, affirmé s’être rendu au commissariat de police de son propre gré dès qu’il a appris que le terroriste traqué était bien son fils : «Je n’étais pas sûr que c’était mon fils. J’avais des doutes. Je suis venu ici au commissariat pour dire aux policiers si jamais vous avez localisé Cherif, vous me le dites, je vais vers lui et j’essaierai de le raisonner pour se rendre. Je serais allé vers lui, je lui aurais dit Cherif ne tire pas, je suis ton père ! Je l’aurais persuadé de se rendre», a répété Abdelkrim Chekatt.
Le père du terroriste affirme également avoir essayé d’entrer en contact avec son fils mais en vain, car son téléphone était sur messagerie.
Abdelkrim Chekatt, divorcé d’avec la mère de l’auteur de l’attentat, confie l’avoir rencontré trois jours avant les faits. «Il n’a rien révélé avant de passer à l’acte», a-t-il assuré. «S’il m’avait parlé de ce projet, je l’aurais dénoncé à la police, comme ça, il n’aurait tué personne et il ne se serait pas fait tuer», a regretté le père du terroriste dont il dit qu’il épousait les idées de Daech.
Cherif Chekatt répondait à son père qui l’invitait à s’éloigner de ce groupe terroriste, que «ce n’est pas Daech qui commet les atrocités mais les autres». Quels sont ces «autres» auxquels le terroriste abattu faisait allusion ? Celui qui pouvait fournir la réponse à cette question a été réduit au silence par les forces de police françaises.
K. M.
Comment (93)