L’Etat algérien acceptera-t-il que Cherif Chekatt soit enterré en Algérie ?
Par Karim B. – L’Algérie acceptera-t-elle l’expatriation du corps du terroriste de Starsbourg, Cherif Chekatt, pour être enterré dans le pays d’origine de son père ? «Rien n’est moins sûr», assurent des sources au fait du dossier.
Le même problème s’était posé dans l’affaire de Mohamed Merah, qui avait été abattu par les services de sécurité français à Toulouse. Le terroriste avait été enterré dans l’anonymat dans le carré musulman du cimetière de Cornebarrieu, en France. Sa famille avait souhaité transférer son corps en Algérie, mais la démarche avait été rejetée de façon catégorique, aussi bien par les autorités officielles que par l’opinion publique algérienne qui avait dénoncé une tentative de faire accroire à l’existence d’une relation entre le tueur et l’Algérie, sachant que ce dernier est né, a grandi, a vécu et est mort en France et n’est aucunement rattaché à la société algérienne et à ses principes.
«La demande du père de Cherif Chekatt sera elle aussi rejetée», affirment nos sources, qui ne voient pas comment les Algériens pourraient accepter que l’attentat de Strasbourg soit associé à l’Algérie. «Quand bien même le terroriste serait d’origine algérienne, il n’en demeure pas moins que rien, hormis son nom et le lieu de naissance de son père, ne permet de considérer qu’il serait en droit d’être inhumé en Algérie», assurent nos sources.
En mars 2012, l’enterrement de Mohamed Merah avait eu lieu en présence d’une trentaine de jeunes qui avaient pris part, le visage masqué, aux funérailles organisées en dehors des heures d’ouverture du cimetière. L’ambiance était tendue et les gendarmes avaient dû intervenir face aux jeunes qui avaient commencé à scander des slogans pro-islamistes. Des affrontements avaient failli éclater entre eux et des riverains qui exprimaient leur colère après l’attentat de Toulouse qui avait fait sept victimes, trois militaires et quatre civils.
K. B.
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