Le parti d’Abdallah Djaballah accuse Abderrazak Mokri de «conspiration»
Par R. Mahmoudi – Les manœuvres lancées tous azimuts par le chef du MSP, Abderrazak Mokri, pour récolter un maximum d’adhésions à sa démarche, ont fini par produire des résultats pervers. Son principal allié, le Front pour la justice et le développement (FJD), d’Abdallah Djaballah, vient de s’en démarquer de façon retentissante.
Dans un long commentaire, le «porte-parole» du FJD est tombé à bras raccourcis sur Mokri et son appel pour le report de l’élection présidentielle. Les mots utilisés pour décrire le chef du MSP sont d’une violence inouïe : «Opposant de salons feutrés et des antichambres de la conspiration.» «Après s’être imaginé, dans le sillage du printemps arabe, tour à tour comme le Morsi d’Algérie et l’Erdogan des Arabes, il a fini par tout perdre : ni le pouvoir s’est effondré ni lui et ses hommes n’ont eu les places auxquelles ils aspiraient», relève le FJD selon lequel le MSP «est réduit à un flagorneur et un courtisan».
Le parti de Djaballah se dit outré que les appels à la prolongation de l’actuel mandat du chef de l’Etat soient adoptés aujourd’hui par «ceux qui se réclamaient de l’opposition et que nous avions crus un jour à Mazafran et qui, hier, déniaient aux autres de prôner un tel discours», allusion claire au MSP. Pour ce parti islamiste, le MSP et son président se sont engagés dans une voie qui les dévie de tous leurs principes et qui atteste de leur «compromission avec le pouvoir en contrepartie de quelques dividendes».
Il faut s’attendre, après cette tirade, à ce que Abderrazak Mokri, disert sur les réseaux sociaux et soucieux de son image dans l’opinion publique, riposte. Il en va de sa crédibilité envers ses ouailles et ses alliés islamistes à l’heure où il cherche à s’imposer sur la scène politique.
R. M.
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