Mohamed Aïssa s’insurge : «Les vrais salafistes, c’est nous !»
Par R. Mahmoudi – Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Mohamed Aïssa, s’est réjoui des appels au dialogue émanant de la Coordination des imams qui avait menacé de «sortir dans la rue» et de lancer un mouvement de protestation appelé «Turbans blancs», calqué sur les «Gilets jaunes» français.
Le ministre a salué le syndicat des imams, et à sa tête Djeloul Hadjimi, pour «avoir su éviter des tentatives d’entraîner l’Algérie dans un printemps que l’Algérie a réussi à mettre en échec depuis qu’il s’est avéré que c’est un produit israélien».
Le ministre accuse, sans les nommer, des groupes de salafistes qui continuent à s’acharner contre lui sur les réseaux sociaux. Il avoue, pour la première fois, que le courant salafiste contrôle un certain nombre de mosquées à travers le territoire national. «Un repenti m’a révélé une liste de 55 mosquées où des salafistes ont réussi à imposer leur loi», révèle Mohamed Aïssa, qui explique : «Ces groupes s’emploient, dans une première étape, à déstabiliser et à harceler sans cesse l’imam affecté à une mosquée donnée, jusqu’à le pousser à demander sa mutation. Ainsi, pour pallier cette absence, des volontaires réussissent à se faire désigner pour présider les prières et encadrer peu à peu toute la mosquée. Chose qui a donné l’impression que les mosquées de la capitale sont tombées entre les mains de ce courant autoproclamé salafiste.»
Mohamed Aïssa préfère parler de courant «importé» parce que les vrais salafistes, dit-il, «c’est nous» !
R. M.
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