Abderrazak Mokri décrète : «L’ère du président Bouteflika est terminée»
Par R. Mahmoudi – Les commentaires politiques du chef du MSP deviennent de plus en plus aigris, depuis qu’il s’est senti «doublé» par son alter égo Ammar Ghoul, avec sa sortie copiée sur la sienne. Ainsi, en décrétant que «l’ère du bouteflikisme est terminée !» sans autres précisions, il s’en va distribuer les accusations à tours de bras, pour aboutir à l’exact contraire de son appel pour le «consensus national», seule issue, selon lui, pour sortir le pays de l’impasse.
«Quelles qu’en soient les options, il (le bouteflikisme, ndlr) est dans ses derniers temps», écrit Abderrazak Mokri d’entrée dans un post qu’il a tenu à publier en arabe et en français. Mais, pour lui, il y a encore des forces qui voudraient «l’hériter, au détriment même de l’Algérie et des Algériens». Il cite, pêle-mêle, «les corrompus, les laïco-extrémistes, les opportunistes et les assoiffés du pouvoir».
De l’autre côté des tranchées, il y a aussi «les naïfs, les impatients (en arabe, il écrit «muzâyidûn», les zélés), les crispés et les revanchards», qui voudraient, eux aussi, en finir, «même contre leurs propres aspirations et contre leur pays, en toute inconscience».
Entre ces deux catégories de forces du mal, il y a «les patriotes sincères et conscients» qui «veulent y mettre fin pour le bien de la patrie et du citoyen, même aux dépens de leurs propres ambitions et en prenant de grands risques… en toute lucidité».
En se posant comme la voie médiane, le président du MSP cherche avant tout à se dissocier, à tout prix, de l’initiative lancée par le chef de Taj, Ammar Ghoul, pour «la prolongation» de l’actuel mandat du président de la République à laquelle son appel pour le report de l’élection présidentielle était associé. Pour ce faire, Mokri s’est même offert un sondage d’opinion sur mesure pour marquer sa différence, mais en vain.
R. M.
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