Graves révélations de l’expert algérien Rachid Benaïssa sur l’Unesco
Par Kamel M. – L’expert algérien Rachid Benaïssa a révélé de graves dysfonctionnements à l’Unesco, où il a travaillé durant de longues années. «Quand j’ai rejoint l’Unesco, sur les 1 200 employés que comptait l’organisation, 800 étaient des Français, 200 des Occidentaux et les 200 autres venaient du reste du monde et représentaient un milliard de Chinois, un milliard d’Indiens et un milliard de musulmans. Autrement dit, ils faisaient de la figuration», a dénoncé le linguiste connu pour ses positions tranchées sur les questions religieuses et qui anathématise les partisans du schisme sunnites-chiites.
«Je répétais tout le temps que cette organisation est qualifiée d’internationale alors qu’en réalité elle est française», a-t-il dit dans un récent entretien qu’il a accordé à une chaîne de télévision étrangère. «La France avait droit à 33 employés, comment s’est-on retrouvés avec 800 ?» s’est interrogé Rachid Benaïssa, en soulignant que «les Français font ce que bon leur semble à l’Unesco».
L’expert, aujourd’hui à la retraite, a indiqué que «900 ONG reçoivent des financements de l’Unesco, toutes sont chrétiennes et juives, seules trois sont musulmanes», avant d’appeler les pays arabes et musulmans à se retirer de cette «fausse organisation internationale», exclusivement au service des intérêts occidentaux et de ceux de la France, en particulier, selon lui. «Même la Seine est classée patrimoine universel», a-t-il ironisé, en estimant que ces pays ne perdraient rien à quitter cette organisation.
«La Libye a fourni 4,5 millions de dollars pour financer le programme sur l’histoire générale de l’Afrique. Nous avions réuni les meilleurs experts au niveau mondial», a affirmé Rachid Benaïssa pour expliquer que les pays arabes et musulmans injectent des fonds faramineux au profit de cette instance onusienne en charge de l’éducation, des sciences et de la culture. Il a ajouté que le prince saoudien Al-Walid Ben Talal a déboursé la bagatelle de 5 millions de dollars pour le financement d’un département lié à la civilisation anglaise, mettant en avant, ainsi, une grande aberration.
Cet expert multilingue de renommée mondiale a confié que dans une séance de formation sur la lecture rapide, quelques semaines après son recrutement à l’Unesco, une Française a dicté un texte dans lequel il est dit que «nous, les Français, sommes en droit de condamner les pratiques des émirs arabes qui confèrent au boucher le droit de couper la main du voleur». Rachid Benaïssa a, alors, répondu qu’il n’était pas venu à l’Unesco «pour être insulté». La responsable française a rétorqué qu’elle assumait pleinement le choix du texte, a-t-il témoigné, en révélant qu’il avait été menacé de licenciement pour avoir aidé les musulmans de Bosnie.
K. M.
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