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Par Sadek Sahraoui – L’Algérie a une classe politique des plus atypiques. Bien entendu, ce sont ses acteurs qui la rendent si particulière. Et parmi ces acteurs, on y trouve de tout.
Certains, ils se comptent malheureusement sur les doigts d’une seule main ou à la limite des deux, n’ont en tête que la volonté inébranlable de faire avancer le pays. Et cela dans tous les domaines. Pour réaliser leurs idéaux, les hommes et les femmes faisant partie de cette catégorie ont donné, à maintes reprises, la preuve qu’ils étaient prêts à tout sacrifier. Conséquents avec eux-mêmes et fidèles à leurs combats, ils n’ont d’ailleurs jamais déserté le terrain du militantisme ou succombé aux chants des sirènes.
Dans la classe politique algérienne, il est aussi des gens qui pensent servir le pays mais qui, en réalité, lui font plus de mal qu’autre chose. Ceux-là peuvent être, à la limite, à moitié excusés puisque leur intention de départ n’est pas mauvaise. Ils sont même récupérables. Beaucoup ont d’ailleurs fini par se remettre en cause et rallier le camp des vrais patriotes.
A l’inverse, d’autres acteurs ne perçoivent la politique que comme un ascenseur social, un moyen de s’enrichir et de réaliser leurs ambitions de pouvoir. Le sort de l’Algérie ou des Algériens ne les préoccupe guère. Ce qui compte uniquement pour eux c’est d’avoir le plus d’avantages, de décrocher les postes les plus intéressants au plan pécuniaire et de tenter d’y rester le plus longtemps possible. Ces énergumènes sont prêts à marcher sur le corps de n’importe qui pour avoir un véhicule avec chauffeur, un garde du corps et un cabanon à Club des Pins. Jamais rassasiés, ils ne pensent qu’à se remplir abondamment les poches encore et encore.
Ces gens représentent malheureusement la grande majorité de la classe politique nationale. Et les hommes et les femmes les plus représentatifs de cette «jungle» sont sans doute ceux qu’on ne voit qu’une fois tous les cinq ans, qui ne trempent jamais leur chemise et qui font croire qu’ils détiennent la pierre philosophale. Ceux-là sont les plus dangereux car ils n’ont que du mépris pour les Algériens. Des Algériens qu’ils prennent, du reste, pour des demeurés.
S. S.
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