Un journal britannique explique pourquoi Bouteflika brigue un 5e mandat
Par Hani Abdi – Dans un article consacré à la présidentielle algérienne sous le titre «Le président Bouteflika mal en point : l’Algérie à la recherche d’un successeur», le journal britannique The Economist affirme que «l’élite au pouvoir n’arrive pas à s’entendre sur celui qui devrait remplacer le vieux président Bouteflika». Le journal britannique influent revient sur le président Bouteflika et son état de santé, le comparant à un «guépard du Sahara», en raison de «ses très rares apparitions publiques depuis un AVC qui l’a terrassé en 2013». The Economist souligne que le chef de l’Etat «qui se déplace en fauteuil roulant» pourrait rester encore au pouvoir en raison de ce désaccord sur le nom du successeur.
«Le président Bouteflika, qui est au pouvoir depuis 1999, va probablement faire un cinquième mandat en avril prochain», assure The Economist selon lequel «la réélection du chef de l’Etat algérien arrange les hommes d’affaires, les généraux et les politiciens, connus comme [formant] le pouvoir qui gouverne l’Algérie». Le média britannique estime dans le même contexte que le chef d’état-major de l’armée, Ahmed Gaïd-Salah, «est favorable à la réélection du président Bouteflika pour un cinquième mandat». Il poursuit en affirmant que Gaïd-Salah «est derrière le limogeage de plusieurs hauts gradés de l’armée et l’éviction du président de l’APN, Saïd Bouhadja».
Pour ce média, le président Bouteflika a été maintenu au pouvoir malgré sa maladie «à cause de l’absence de consensus sur le successeur», en notant qu’«habituellement, ces désaccords sont gardés secrets». Ce qui n’est pas le cas cette fois-ci où certains milieux au pouvoir se posent la question en public sur l’avenir du président. Le journal britannique cite l’appel du général à la retraite Ali Ghediri à l’armée d’intervenir et celui de l’ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche pour une sortie de crise concertée.
Enfin, pour The Economist, qui affirme que les Algériens «n’auront pas leur mot à dire sur celui qui va les gouverner», les élections en Algérie «ne sont ni libres ni justes».
H. A.
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