Le FLN va annoncer la candidature de Bouteflika à un cinquième mandat ?
Par R. Mahmoudi – Selon le quotidien arabophone El-Khabar, citant des «sources informées», la direction du FLN réunira les membres de son Comité central dans les prochains jours pour annoncer officiellement la candidature d’Abdelaziz Bouteflika.
D’après la même source, l’actuelle direction conduite par Mouad Bouchareb aurait reçu des «instructions» pour se préparer à convoquer une réunion du Comité central du parti. Ce qui prouve, au passage, que cet organe délibérant du parti n’a pas été dissous, comme il a été annoncé à l’installation de la nouvelle direction qui suppléait au bureau politique. L’explication donnée est qu’une éventuelle dissolution du Comité central aurait entraîné de fait la disqualification du président du parti, qui n’est autre que le président de la République. Chose qui, a posteriori, n’autoriserait pas le parti à en présenter la candidature.
Il faut noter que des antécédents avec l’ancien secrétaire général, Djamel Ould-Abbès, obligent la direction du parti, sous Mouad Bouchareb, à aborder avec une très grande précaution tout ce qui a trait à la candidature du président de la République. C’est pourquoi on trouve l’actuel porte-voix du parti si peu prolixe sur le sujet, et tous les mots qu’il prononce bien pesés. Et c’est pourquoi, aussi, on lui aurait imposé d’être le dernier à se prononcer officiellement, à moins de six semaines de la date-butoir.
Dans un communiqué rendu public samedi, le FLN avait déjà appelé le président de la République à poursuivre sa mission pour «une Algérie unie, indépendante et réconciliée» mais il l’a fait sans aucun excès. Deux autres partis de l’alliance présidentielle lui ont emboité le pas, en renouvelant séparément, dimanche, leur appel au chef de l’Etat pour briguer un nouveau mandat.
Il sera suivi de Taj d’Ammar Ghoul, qui a demandé au Président de poursuivre sa mission à la tête de l’Etat, en lui renouvelant sa «fidélité», puis du RND d’Ahmed Ouyahia, à l’issue des travaux de son bureau national.
Seul le MPA d’Amara Benyounes continue d’entretenir le suspense autour de sa position, en déclarant : «Nul n’a le droit d’obliger quiconque à présenter sa candidature.»
R. M.
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