Derbal : «Je ne peux accuser personne d’acheter des signatures»
Par Hani Abdi − Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE), Abdelwahab Derbal, affirme qu’il n’a pas de preuve pour accuser qui que ce soit de monnayer contre signatures pour le dossier de candidature à la présidentielle. «J’ai entendu parler de rumeurs, mais je n’ai aucune preuve pour accuser telle personne ou tel parti d’acheter des signatures pour le dossier de candidature à la présidentielle», indique M. Derbal, selon lequel l’instance qu’il dirige travaille sur la base de preuves tangibles.
Il assure dans ce sillage qu’en cas de preuves, la personne concernée risque des poursuites pénales. Il invite ainsi les gens à apporter des preuves et à dénoncer de telles pratiques condamnées par la loi. Abdelwahab Derbal considère que l’opération de retrait des formulaires de signatures se déroule parfaitement bien. Selon lui, la HIISE n’a enregistré aucune plainte liée à ces formulaires importants pour l’accomplissement des démarches relatives au dépôt des candidatures. Il relève que tout algérien remplissant les conditions d’éligibilité pour être candidat à la présidentielle peut retirer les formulaires et tenter sa chance. M. Derbal estime que la vérification des signatures est le travail non pas de la HIISE mais plutôt du ministère de l’Intérieur et du Conseil constitutionnel.
Abdelwahab Derbal refuse cependant de répondre aux partis qui émettent des doutes sur les capacités de la HIISE à assumer la mission qui lui est assignée. Le président de cette instance ne voit pas de raison qui pousserait à douter de l’efficacité ou de l’engagement de la HIISE pour un déroulement normal et transparent des élections présidentielles. M. Derbal table ainsi sur une nette amélioration des conditions de travail et du rôle de l’instance dans cette présidentielle. Il considère que le perfectionnement du processus électoral était «un travail permanent et constant et non conjoncturel». Pour lui, «les lacunes relevées» par son Instance dans le code électoral, qui nécessite une révision, «n’avaient pas d’incidence sur le processus électoral».
Abdelwahab Derbal s’est plaint par le passé d’un manque de moyens humains et matériels. Mais il assure que le ministère de l’Intérieur avait répondu favorablement aux doléances de la HIISE. Cette instance va ainsi superviser sa troisième élection depuis son installation en 2017. Elle a surveillé les élections législatives et les élections locales durant la même année.
H. A.
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