Le démenti de Chakib Khelil qui renforce l’option du 5e mandat pour Bouteflika
Par R. Mahmoudi – Contre toute attente, l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil a affirmé, dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook, qu’il n’avait pas l’intention de se porter candidat à la prochaine élection présidentielle, en s’en prenant à «certains milieux médiatiques», qu’il ne nomme pas, d’avoir «colporté des allégations sur un prétendu désir de présenter ]sa[ candidature à la présidentielle».
Chakib Khelil va même jusqu’à qualifier ces informations de «manœuvre politicienne flagrante». Il dénie à cette presse le droit d’interpréter, légitimement, son interminable périple à travers le pays comme le signe avant-coureur d’une entrée en course et de voir en lui un successeur potentiel du Président sortant. Les observateurs attendaient depuis longtemps qu’il clarifie sa position sur cette question. Sa défection éclaire au moins sur une chose : l’option du cinquième mandat se renforce.
A cette occasion, Chakib Khelil réaffirme son «engagement décisif» et son «appui indéfectible à toute décision qui serait prise par le président Abdelaziz Bouteflika au sujet de cette échéance», ajoute-t-il dans sa mise au point rédigée exclusivement, contrairement à son habitude, en langue arabe. Mais, pour ne laisser aucun droit sur son choix, il dit cautionner «la continuité afin d’assurer le parachèvement du processus de réformes entamé par le président de la République en 1999», insiste-t-il.
Aussi, pour lever toute équivoque sur sa position, il énumère tous les endroits où il dit avoir affiché la même attitude en faveur du cinquième mandat.
Enfin, il remercie la jeunesse algérienne pour «sa maturité politique» et espère que toutes les idées qu’il a développées au cours de ses innombrables conférences, pour sortir le pays de sa dépendance des hydrocarbures, trouveront traduction sur le terrain.
R. M.
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