Le FFS va «activement» boycotter la présidentielle d’avril prochain
Par Hani Abdi – Le FFS ne présentera pas de candidat à la prochaine présidentielle prévue le 18 avril. Le Conseil national du parti décide d’aller vers un «boycott actif» de ce scrutin car il considère que «les conditions d’une élection démocratique, libre, honnête et transparente, à trois mois de la tenue du prochain scrutin présidentiel, ne sont pas réunies».
Ainsi, précise le plus vieux parti de l’opposition, le FFS, non seulement ne présentera pas de candidat, mais il ne soutiendra aucun candidat dont «la participation ne servirait qu’à donner une façade faussement démocratique à un scrutin fermé d’avance au profit du candidat du régime». Pour ce parti, l’urgence est à la mobilisation de tous les compartiments de la société pour faire aboutir un vrai projet de démocratisation du pays. Il appelle «la population – qui sait déjà que son vote ne comptera pour rien dans les résultats du scrutin et que les résultats officiels ne refléteront en rien le niveau réel de participation – à boycotter activement, massivement et pacifiquement un scrutin qui ne viserait qu’à pérenniser un régime autoritaire et liberticide».
Le FFS juge plus que nécessaire que les forces vives de la nation agissent ensemble pour «imposer au régime une alternative démocratique et sociale qui mettra fin au système actuel antidémocratique et antisocial sans perspective de sortie de crise». Exprimant sa fidélité aux principes qui ont guidé son action depuis sa création, «en droite ligne de la déclaration de Novembre et de la plateforme de la Soummam», le FFS assure qu’il va poursuivre son «combat pour la reconstruction d’un consensus national et populaire autour de l’élection d’une Assemblée nationale constituante et l’avènement de la 2e République fondée sur un Etat de droit et les principes universels de la démocratie, seul à même de réconcilier les citoyens avec leurs institutions».
Constatant la «faillite totale du régime» sur le plan politique, économique et social, le parti du défunt Hocine Aït Ahmed lance un appel à la vigilance pour «faire barrage aux desseins politiques inavoués du régime».
H. A.
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