Succession de Medelci : pourquoi le président Bouteflika doit faire vite
Par R. Mahmoudi – Contrairement à certaines prévisions alarmistes, le décès du président du Conseil constitutionnel, Mourad Medelci, ne va pas entraver le processus électoral en cours, puisque la Constitution prévoit des dispositions claires devant aboutir à son remplacement par un autre président qui sera désigné par le président de la République.
Ainsi, conformément à ces dispositions, le Conseil constitutionnel devrait se réunir sous la présidence de son vice-président, Mohamed Habchi, pour prendre acte du décès de son président et informer le président de la République, conformément au règlement intérieur de cette institution.
En effet, l’article 81 du règlement intérieur du Conseil stipule qu’«en cas de décès ou de démission du président du Conseil constitutionnel, le Conseil se réunit sous la présidence du vice-président et en prend acte». Le même article énonce également que «le président de la République en est immédiatement informé».
Entretemps, le vice-président du Conseil, Mohamed Habchi, peut en assurer le fonctionnement avec toutes les prérogatives dues au président, pour une durée indéterminée. Ce qui, selon des constitutionnalistes, lui permet de diriger cette institution pendant toute la période des élections.
Or, pour des raisons de crédibilité, le président de la République ne laisserait pas ce poste vacant dans une conjoncture aussi sensible et capitale, à plus forte raison s’il décide de briguer un nouveau mandat. Car, il sait que la moindre faille, politique ou institutionnelle, serait exploitée par ses opposants – opposants au cinquième mandat – et retournée contre lui. C’est pourquoi il faut s’attendre à ce que le chef de l’Etat nomme un successeur à feu Mourad Medelci au courant de cette semaine.
Les noms qui reviennent le plus souvent pour occuper ce poste à la fois symbolique et névralgique dans le système politique sont Tayeb Belaïz et Tayeb Louh, deux hommes qui semblent jouir de la confiance de la présidence de la République.
R. M.
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