Après l’Iran, le Maroc lâche Maduro pour plaire à Washington
Par Sadek Sahraoui − Le Maroc prouve qu’il n’est pas un partenaire fiable et qu’il n’a donc ni parole ni principes. Après avoir récemment tourné le dos à l’Iran, Mohammed VI a décidé de reconnaître le président autoproclamé du Venezuela Juan Guaido pour plaire aux Américains, desquels il attend un retour d’ascenseur sur la question du Sahara Occidental.
Un communiqué des Affaires étrangères marocaines rendu public mardi soir annonce que le chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita a fait part à Juan Guaido du «soutien du royaume à toutes les actions menées afin de répondre aux aspirations légitimes du peuple du Venezuela à la démocratie et au changement». En s’illustrant avec une décision, il est évident que Rabat a cessé dans le même temps de reconnaître le socialiste Nicolas Maduro comme chef de l’Etat. Ce qui est une participation du Maroc à la tentative de coup d’Etat que les Occidentaux sont en train d’opérer au Venezuela.
Il est certain aussi qu’en tournant le dos à Maduro, le Makhzen pense surtout au dossier sahraoui. Il est pratiquement acquis que Nasser Bourita a dû monnayer son soutien à Juan Guaido en contrepartie de la reconnaissance par Caracas de la «marocanité» du Sahara Occidental. A ce propos, il est utile de rappeler que Rabat entretient des relations tendues avec Caracas qui soutient sans réserve la lutte pour la liberté du peuple sahraoui.
S. S.
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