Pourquoi le Maroc a décidé d’afficher son amitié avec l’Etat voyou d’Israël
Par Mrizek Sahraoui – Cela a désormais le mérite de la clarté. Le processus de normalisation, débuté depuis des décennies maintenant, touche à sa fin et doit aboutir et se conclure par le pacte de soumission du royaume du Maroc à Israël. C’est sans doute à l’occasion de la visite du Premier ministre israélien, initialement prévue à la fin de ce mois de janvier, finalement reportée à fin mars, que l’accord devait être paraphé, entérinant définitivement la cooptation du royaume par l’Etat hébreu qui a réussi à mettre en ordre d’allégeance un certain nombre de pays arabes et musulmans engagés dans une espèce de course à l’échalote pour être le plus et mieux offrant.
On le sait, après la première étape, qui a consisté à mettre en charpie tous les pays arabes, l’Irak, la Libye, la Syrie, présentant une menace réelle ou supposée contre l’entité sioniste, qui a décidé que sa survie passe non pas par l’instauration d’une paix durable avec ses voisins mais par le démembrement de la région moyen-orientale, sous couvert, avec l’aide et, surtout, avec les moyens – militaires – de la communauté dite internationale, la seconde phase, elle, a pour but d’amener le reste des pays dits modérés à renouer des relations avec Israël, à proprement parler, juste une offre de garantie de protection contre loyauté. En l’occurrence, qui mieux qu’Israël pour faire du lobbying auprès des Américains en faveur du Maroc pour, en effet, saper les efforts de règlement du conflit du Sahara Occidental, l’une des dernières colonies au monde ?
Après l’Arabie Saoudite, principal allié dans la région et choix crucial pour Israël, qui aurait, par ailleurs, gardé des relations discrètes mais très étroites avec les Emirats arabes unis, le Tchad, en pleine lune de miel, et le Mali, qui a entrepris ces derniers mois une intense activité diplomatique et dont le Premier ministre devrait se rendre bientôt en Israël, c’est au tour du Maroc de concrétiser, plutôt de prêter officiellement allégeance après des mois de diplomatie souterraine qui a vu défiler au royaume d’influents lobbyistes pro-israéliens.
La boucle se referme.
M. S.
Comment (61)