Contribution – Notre amitié avec la Russie et leur servilité envers l’Occident
Par Mrizek Sahraoui – On assiste, ces derniers temps, à une intense activité diplomatique déployée au Maghreb par la Russie, pays qui a gagné, il faut bien le dire, les égards de l’opinion internationale, plus singulièrement dans le monde arabe. Sans l’aide de Moscou, en effet, Bagdad aurait été rayée de la carte et Bachar El-Assad aurait pu subir l’abominable sort de Saddam Hussein ou encore celui de Mouammar Kadhafi. Pour cela, les peuples arabes et musulmans témoignent un grand respect pour Vladimir Poutine, l’homme qui a su rééquilibrer la politique et les relations internationales, donner du sens au multilatéralisme et, surtout, réfréner les velléités belliqueuses des pays occidentaux toujours enclins à fouler la légalité et le droit internationaux.
La présence de plus en plus croissante et l’intérêt que porte la diplomatie russe à la région sont le signe d’une nouvelle dynamique et d’un essor des relations entre les deux entités, dictés par le remodelage des rapports tumultueux entre un Occident de plus en plus arrogant, méprisant, voire oppressant, et une Russie sous l’ère de Poutine qui fascine et suscite l’admiration dans le monde entier. Seuls les responsables de certains pays empêtrés dans des crises internes s’adonnent à leur passion favorite : dénigrer le chef du Kremlin tout en enviant sa popularité.
Remontant à très longtemps, les relations privilégiées entre l’Algérie et la Russie ont toujours été empreintes de confiance et d’un profond respect mutuels. La visite, en décembre dernier, de Sergueï Lavrov à Alger, qui s’inscrit en droite ligne du partenariat stratégique entre l’Algérie, un acteur majeur dans la lutte antiterroriste dans la région, et la Fédération de Russie, signé le 2 avril 2001, ouvre une ère nouvelle dans la coopération bilatérale entre les deux pays.
«Nous entendons promouvoir nos relations dans plusieurs domaines, notamment dans la santé publique, la sécurité informatique et à travers des échanges commerciaux dans l’agriculture», indiquait le ministre russe de l’Energie, Alexandre Novak. Il est même question de lancer une usine de matériaux de construction en Algérie.
Un pari gagnant-gagnant entre nations amies, contrairement aux rapports entre les puissances occidentales et les pays qui leur sont inféodés, fondés sinon sur la servilité, tout au moins sur la subordination et la dépendance constantes.
M. S.
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