Gabon : la France prépare-t-elle un coup d’Etat contre Ali Bongo ?
Par Sadek Sahraoui – Plusieurs propriétés appartenant à la famille du président gabonais Ali Bongo ont été perquisitionnées à Paris, selon une information révélée jeudi par les médias internationaux.
Ces perquisitions ont été menées dans le cadre des procédures engagées dans l’affaire dite des «biens mal acquis».
Les appartements perquisitionnés, mercredi, par les enquêteurs appartiennent à la famille du chef de l’Etat gabonais dont l’un est situé au cœur d’un quartier très chic de Paris et appartenant à sa sœur, Pascaline, souligne RFI. Le rebondissement interviendrait suite à de nouveaux éléments apportés au juge d’instruction par les parties civiles.
L’avocat William Bourdon, qui défend les intérêts de l’organisation Transparency International, explique que les investigations ont permis «d’identifier de nouveaux comptes bancaires, de nouveaux mouvements financiers et, donc, d’établir une cartographie de biens immobiliers suspectés d’avoir été acquis par des moyens illicites», toujours selon la même source. Dans les faits, les magistrats en charge de l’instruction cherchent à déterminer si les biens de la famille Bongo ont pu être achetés avec des fonds publics gabonais.
Mise dans son contexte politique, les perquisitions des propriétés de la famille Bongo, longtemps protégée par la France, laissent cependant à penser que Ali Bongo n’est plus en odeur de sainteté dans les hautes sphères du pouvoir français. Il fut un temps où la famille Bongo était intouchable en France. Même la justice française qui se targue pourtant d’être indépendante ne pouvait rien contre elle. Et si aujourd’hui elle l’a publiquement jetée en pâture, cela pourrait vouloir dire que le président Macron n’est plus satisfait de Ali Bongo et qu’il lui cherche un remplaçant.
S. S.
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