ES Sétif : zone de turbulences pour «l’Aigle Noir»

Sétif
Zekri a fini par rendre le tablier. PPAgency

Rien ne va plus chez l’un des clubs les plus titrés du pays. L’ES Sétif (Ligue 1 algérienne de football) a enregistré mardi la démission de son entraîneur Noureddine Zekri, deux mois et demi seulement après son arrivée en remplacement du Marocain Rachid Taoussi, plongeant l’Entente dans le doute.

Zekri n’a pas hésité à étaler le linge sale dans la presse, accusant même le président du club Hacène Hamar de «saboter» son travail. Des déclarations fracassantes qui sont venues porter un sérieux coup à la sérénité de l’équipe.

Avant la défaite concédée mardi à Alger en championnat face au CR Belouizdad, lanterne rouge (1-0), les Sétifiens restaient sur deux victoires convaincantes : devant l’USM Alger en 1/8 de finale de Coupe d’Algérie (3-1) et en Ligue 1 contre l’AS Aïn M’lila (4-0). Un redressement réussit qui intervenait après quatre défaites de rang concédées en championnat.

Seulement, les vieux démons ont resurgi pour entraîner le club dans le doute. Le constat a été fait par Zekri à l’issue du match face au Chabab.

«Le club traverse une situation difficile, notamment sur le plan financier. Il y a des personnes au sein du club qui s’immiscent dans des affaires qui ne les concerne pas. Je ne peux pas continuer à travailler dans un climat malsain. J’ai décidé de démissionner parce que je sais que je vais être limogé demain, je ne vais pas leur donner l’occasion de le faire», a indiqué Zekri, qui n’a pas hésité à aller au clash avec son président. Ce dernier a alors demandé à traduire Zekri devant le conseil de discipline.

Impuissant face à l’objectif de reconquérir un titre perdu la saison dernière au profit du CS Constantine, l’Entente (6e, 27 pts) accuse désormais 14 points de retard sur le leader, l’USM Alger.

Pourtant, rien ne présageait un tel scénario au début de la saison quand les clignotants viraient plutôt au vert. L’ESS avait même réussi une «remontada» en phase de poules de la Ligue des champions pour se qualifier en quarts de finale en compagnie du TP Mazembe, après avoir comptabilisé 0 point au terme de la 2e journée.

Une belle performance pour une équipe alors dirigée par le technicien marocain Rachid Taoussi qui aurait pu lui permettre d’aller au bout de l’épreuve, mais elle a été sortie en demi-finales par les Egyptiens du Ahly. L’élimination en C1, suivie quelques semaines plus tard par celle en Coupe arabe des clubs champions, a fini par porter un coup de massue à l’Entente.

Le prochain entraîneur qui devrait être, sauf surprise, Nabil Neghiz (ex-JS Saoura), aura du pain sur la planche pour remobiliser ses troupes et aller jusqu’au bout en Coupe d’Algérie, seul objectif restant pour sauver une saison déjà à mettre aux oubliettes.

R. S.

Commentaires

    Abou tamtam
    7 février 2019 - 7 h 58 min

    Nabil Neghiz, en plus d’être pondéré et bien éduqué a les qualités pour redresser la situation de l’aigle noir. La faute du président Hammar a été celle de ramener un entraîneur honni par tous les clubs Algériens puisque Zekrinho comme il aime qu’on l’appelle n’a entrainé que 2 clubs: l’entente qui l’a fait connaître en 2010 et dont il est parti laissant derrière lui une ardoise 7 500 000 da et le mca. Le cinéma qu’il a fait cette fois-ci en déclarant que l’entente manquée de tout, même de médicaments, va en contradiction totale avec les déclarations de Taousi qui insistait sur le professionnalisme de l’Aigle noire. Et cerise sur le gâteau infecte concocté par cet entraîneur de pacotille pour ternir l’image du club le plus titré du pays (27 titres ya Mello), sa demande d’une voiture avec boîte automatique et son envol le lendemain d’une défaite qui lui incombe, n’est-ce-pas Monsieur Amrani, vers le pays des boîtes automatiques justement. Triste sir qui confirme l’adage qui dit:  » ne crains pas le repu mais crains l’affamé ». Un conseil à Hammar: si pour des raisons occultes, Monsieur Nezigh dont la compétence est avérée venait à partir, ne traitez plus avec les khorotos. Faites revenir Guéguer qui a offert le doublé à l’aigle et qui est parti sans faire de bruit tout comme Vellud.

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