Louh définit les limites de la prochaine révision constitutionnelle
Par Hani Abdi − Le ministre de la Justice, Tayeb Louh, définit les limites du projet de révision constitutionnelle proposé par Bouteflika dans sa déclaration de candidature à la présidentielle du 18 avril prochain. Intervenant au forum de la Radio nationale, Louh précise que les constantes nationales (arabité, amazighité et islamité) et le caractère républicain de l’Etat ne seront pas touchés.
Tout le reste est soumis à débat et pourrait connaître des modifications, selon la volonté des participants à la conférence nationale inclusive, que le président Bouteflika promet d’organiser pour définir une plateforme politique, économique et sociale afin de préparer l’avenir du pays. Tayeb Louh estime que cette conférence nationale consensuelle constitue une réponse à la demande de la majorité de la classe politique.
Le ministre de la Justice explique le déroulement de cette conférence, qui sera sanctionnée par des recommandations que prendra le président de la République pour élaborer un plan d’action pour les mettre en œuvre. Il est donc possible de revoir les pouvoirs du Président ou carrément le régime politique. Poursuivant son intervention, le ministre de la Justice juge plus que nécessaire cette révision constitutionnelle. Elle sera, d’après lui, «profonde» en ce sens qu’elle consacrera «plus d’indépendance de la justice, plus de liberté et plus de démocratie».
Tayeb Louh enchaîne en rappelant que dans les années 90, une conférence sur le crime n’a pas pu être tenue à cause de l’instabilité et du terrorisme qui frappait le pays. «Aujourd’hui, souligne-t-il, grâce au président Bouteflika, la paix est revenue et l’Algérie vit dans la stabilité.» Le ministre évoque pour justifier cette annulation la «fuite» de personnalités politiques de cette conférence par peur d’être la cible des groupes terroristes. Cela sans fournir les noms de ces personnalités politiques.
H. A.
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