Un journal saoudien révèle l’existence d’une filière terroriste arabe à Oran
Par R. Mahmoudi – Une nouvelle filière de «migrants arabes», soupçonnés de liens étroits avec des groupes armés, a été découverte ces derniers jours à Oran où les garde-côtes de la marine algérienne ont repêché les corps de deux Palestiniens et secouru 12 autres personnes, de nationalités irakienne, yéménite et palestinienne, alors que les opérations de sauvetage se poursuivent sans relâche.
Selon le quotidien panarabe Al-Hayat, qui rapporte l’information, les personnes naufragées, parmi lesquelles se trouvaient deux femmes algériennes, avaient emprunté une embarcation de fortune pour tenter de gagner la rive sud de l’Espagne.
La découverte de cette nouvelle filière de l’immigration clandestine indique, pour les autorités algériennes, que le même réseau de passeurs, démantelé il y a quelques semaines, dans la région de Tamanrasset a été réactivé et que, par conséquent, les risques d’infiltration du territoire national par des terroristes sous couvert de migrants clandestins sont toujours à prendre au sérieux.
Preuve de cet intérêt exceptionnel accordé à ce dossier, l’ANP a décidé de s’en charger directement à la place de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale au niveau de la wilaya d’Oran, principal point de passage pour les migrants arabes. Du coup, une enquête est ouverte pour connaître les itinéraires et les profils de ces migrants arabes qui, depuis quelques mois, affluent vers l’Algérie par les frontières sud.
En décembre dernier, les autorités avaient annoncé l’expulsion vers le Niger d’une cinquantaine de «migrants arabes», en majorité syriens, soupçonnés de liens avec la milice dite «Armée syrienne libre». Le directeur central au ministère de l’Intérieur, chargé du dossier des migrations, Hassan Kacimi, a révélé que les migrants arabes provenant de Syrie, du Yémen et de Palestine suivaient des routes encadrées par des groupes armés. Ce qui permet à des éléments terroristes de s’y infiltrer.
Pour toutes ces raisons, l’Algérie «ne fera aucune concession à ce sujet» afin de sécuriser et de protéger au mieux ses frontières dans le cadre de la lutte soutenue contre l’immigration clandestine, avait expliqué le même responsable. Et d’ajouter : «L’Algérie n’acceptera aucune négociation dans le domaine de la sécurisation et de la protection de ses frontières dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine.»
En janvier, un ancien lieutenant de l’armée syrienne, qui aurait fait dissidence en 2012, a reconnu qu’il était entré en Algérie de façon illégale en compagnie d’autres membres de la milice dite «Armée syrienne libre».
R. M.
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