Ali Benflis s’interroge sur l’auteur du message «attribué à Bouteflika»
Par Hani Abdi − Ali Benflis, président de Talaie El-Houriyet, demande l’authentification de la signature de l’intention de candidature du président Bouteflika. Intervenant sur France 24, Ali Benflis, dont le parti n’a pas encore tranché la question de la participation, s’interroge sur l’auteur de ce «message attribué au président Bouteflika».
«Un message a été diffusé il y a deux jours pour annoncer la candidature du chef de l’Etat à un nouveau mandat. Il y a tout d’abord un problème d’authentification de la signature de l’intention. Qui est derrière cette lettre ? Si elle est du Président, qu’il s’adresse au peuple», souligne M. Benflis, avant d’enchaîner en précisant que «cette lettre émane d’une partie inconnue et non authentifiée».
Le président de Talaie El-Houriyet considère que le 5e mandat est décidé et préparé par des «forces supra-constitutionnelles» qui veulent se maintenir au pouvoir au nom de Bouteflika, très affaibli par l’AVC qu’il a eu en 2013.
Ali Benflis revient sur le contenu de la lettre qui, selon lui, est pleine de promesses sans lendemain : «Qu’est-ce qui est dit dans cette lettre ? Nous allons travailler, rendre à la justice ses prérogatives, redresser l’économie, réformer l’Etat… Ils sont depuis 20 ans au pouvoir, avec des caisses pleines d’argent, et ils n’ont rien fait et ils veulent que le peuple les croie sur parole !» Ali Benflis rappelle combien de fois la Constitution a été réformée et combien de fois a été faite la promesse de renforcer la démocratie, avec plus de libertés et d’indépendance de la justice. Il fait référence au contenu de la déclaration de candidature de Bouteflika au 4e mandat, qui parlait de réformes pour instaurer un Etat de droit.
Sur le prétendu soutien de la France à un 5e mandat, M. Benflis affirme n’avoir pas eu connaissance d’une telle information qu’il ne peut ni infirmer ni confirmer. Il rappelle dans ce sillage le passé glorieux de l’Algérie, marqué notamment par deux grandes dates historiques, à savoir le 1er Novembre 1954 et le 5 juillet 1962. Ali Benflis dit, ainsi que le peuple algérien, fier de son passé révolutionnaire, veut être le maître de son destin et décider, lui-même, de son avenir.
H. A.
Comment (52)