Benghabrit : «Certaines revendications des syndicats ne relèvent pas de nos compétences»
La ministre de l’Education nationale, Nouria Benghabrit, a indiqué, dimanche à Alger, que certaines revendications des syndicats ne relèvent pas des compétences de son département.
«La nature de la demande syndicale a changé. Ils (syndicats) évoquent la loi sur la retraite, l’augmentation des salaires et la hausse du niveau de vie, qui ne relèvent pas de la compétence du ministère de l’Education nationale», a déclaré Benghabrit dans un entretien accordé au quotidien L’Expression.
«Il faut dire à ce propos que l’essentiel des revendications salariales a été acquis entre 2011 et 2012», a-t-elle rappelé, faisant remarquer, toutefois, l’inexistence auparavant de la gestion des carrières. «L’intervention de la gestion informatisée a considérablement réduit les injustices (…) Notre système d’information nous donne la possibilité de faire en sorte à ce que des pans entiers de la gestion ne soient plus dépendants des individus», a-t-elle assuré.
Et, par conséquent, les revendications socioprofessionnelles n’auront plus, à terme, leur raison d’être ou ne seront plus aussi déterminantes, a-t-elle encore fait savoir, estimant que le dialogue «permanent» engagé avec l’ensemble des partenaires du secteur dont les syndicats a permis de «réduire considérablement» le nombre de jours de grève, ces cinq dernières années.
Benghabrit est revenue sur le système pédagogique de son département qui a été soumis en 2012 au contrôle du Programme international pour le suivi des acquis des élèves (Pisa), à l’initiative du président de la République. «Nous avons eu les résultats en 2015. L’analyse, sans complaisance de Pisa, a mis à nu toutes les insuffisances du système éducatif national. Sur les 66 pays qui ont été évalués par Pisa, l’Algérie était à l’avant-dernier rang», a-t-elle déploré, soulignant, cependant, que l’Algérie avait pris acte des résultats. «J’ai mis en place un comité de pilotage et des dizaines d’inspecteurs qui travaillent depuis deux années sur les item (un item désigne généralement l’énoncé d’une question ou un élément utilisé dans le questionnaire) pour comprendre comment les élèves ont réagi», a-t-elle fait savoir .
«Partant du travail que nous avions accompli pour améliorer la pratique pédagogique, selon les conclusions de Pisa 2015, le ministère s’est inscrit pour le Pisa 2021. Nous aurons une idée précise sur les avancées et les manques de notre système. Entre temps, l’équipe de pilotage intervient auprès des analystes de Pisa pour avoir une appréciation qui soit la plus juste possible», a conclu la ministre.
R. N.
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