Nouvelles menaces
Par Sadek Sahraoui – Nos services de sécurité sont-ils suffisamment préparés et entraînés pour faire face à une ingérence massive dans nos processus électoraux ?
La question se pose car l’essentiel des guerres que notre pays aura à mener durant les prochaines années se dérouleront sur les réseaux sociaux. D’autres, nombreuses, seront également électroniques. Assurément, l’élection présidentielle d’avril prochain devrait déjà pouvoir fournir une idée sur le niveau de préparation des services algériens spécialisés dans la contre-propagande sur internet. Une pléthore d’éléments corrobore déjà l’idée que les ennemis du pays ont décidé de mettre à profit ce rendez-vous électoral pour provoquer une sorte de «printemps algérien».
De véritables armées électroniques constituées de hackers, de propagandistes et de manipulateurs professionnels sont actuellement à la manœuvre pour bombarder les Algériens d’intox et les pousser à se soulever. Il ne s’agit pas ici de défendre un candidat au profit d’un autre. Ce n’est pas du tout notre propos.
Notre but est simplement de tirer la sonnette d’alarme et dire que l’agression a commencé et qu’il est important d’y apporter une réponse et vite auquel cas l’opinion risquerait d’être très vite happée par un vent de folie et se retrouver au lendemain du 18 avril sur un tas de ruines fumantes.
Mohamed Aïssa, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, a sans aucun doute raison de s’inquiéter du fait qu’une multitude de sites traitant de l’Algérie ne soient pas gérés, hébergés en Algérie et, pis encore, ne soient pas gérés par des Algériens. Lui, plus qu’aucun autre, connaît effectivement les dangers d’internet et son effrayante capacité d’endoctrinement et de manipulation.
Avec l’internet, les dégâts peuvent être multipliés par un million si les agresseurs mettent à leur service des armées de trolls qui, matin et soir, s’emploient à faire croire aux Algériens, avec la plus subtile des pédagogies, que leur planche de salut est dans la destruction de ce qu’ils ont de plus cher, l’Algérie.
S. S.
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