Alger expulse son chef de bureau à Alger : la face cachée de l’agence AFP
Par Kamel M. – Le chef du bureau de l’AFP à Alger a été sommé par les autorités algériennes de quitter définitivement Alger avant le 28 février prochain. II est reproché au journaliste de couvrir l’actualité algérienne, en particulier celle du président de la République, d’une manière «biaisée», voire «hostile». Ce n’est pas la première fois que ce média officiel provoque la colère des autorités algériennes. La même mesure avait été prise dans les années 1990 contre le chef de cette agence à Alger pour ses articles tendancieux durant la décennie noire.
Des médias alternatifs français ont souvent dénoncé ce média dirigé depuis avril 2018 par Fabrice Fries, magistrat à la Cour des comptes et ex-président de Publicis Consultants, une agence de publicité fondée par Marcel Bleustein et Edward-Michael Behrens, fondé de pouvoir de banque, lié à la banque Rothschild de Londres, «distributrice du budget de publicité des plus grandes firmes commerciales et industrielles», révèlent ces médias qui indiquent ainsi que l’agence de presse officielle est loin de fournir une information objective.
Cette affirmation est d’autant plus vrai qu’il est loisible de constater une désinformation criante dans la couverture des événements de Libye et de Syrie où la France a concouru de façon directe à la destruction de ces deux pays. Les médias alternatifs français voient en l’AFP «un danger pour l’indépendance de la presse» en ce sens qu’elle est le porte-voix de l’Etat dont elle a reçu plus de 130 millions d’euros d’aide en 2017 et qu’elle est, dans le même temps, entre les mains de barons de la presse tout en voyant ses subventions augmenter chaque année.
La décision des autorités algériennes d’expulser le chef du bureau de l’AFP à Alger est-elle un message à l’Elysée et au Quai d’Orsay qui tenteraient de s’immiscer dans la présidentielle d’avril prochain ?
K.M.
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