Mesures de sécurité exceptionnelles pour parer à d’éventuels troubles
Par R. Mahmoudi – Prenant au sérieux les appels lancés par des organisations et des opposants au cinquième mandat pour manifester les 22 et 24 février prochains, les autorités ont pris des mesures strictes pour éviter des débordements dans les villes où sont prévues ces actions de rue.
C’est ainsi que, selon des sources concordantes, la DGSN a décidé d’annuler conjoncturellement tous les congés pour les éléments de la police et des Renseignements généraux durant la période allant du 18 au 28 avril, c’est-à-dire jusqu’après l’élection présidentielle du 18 avril. Aussi les week-ends seront-ils réduits à une seule journée. Mêmes mesures exceptionnelles prises également par le commandement de l’ANP, où les congés annuels auraient été reportés à des dates ultérieures.
Une source sécuritaire a indiqué au quotidien panarabe Al-Araby Al-Jadid que des rapports évoquent des craintes de troubles dans les grands centres urbains du pays comme Alger, Constantine, Oran, Annaba et Ouargla et, surtout, en Kabylie, où des marches de protestation contre le cinquième mandat ont drainé de grandes foules. C’est pourquoi les services de sécurité seront obligés de se mobiliser et de maintenir le niveau d’alerte à son maximum durant toute cette période.
Dans le même cadre, des unités antiémeutes de la police ont été déployées autour des édifices publics et des infrastructures importantes et seront renforcées pour protéger les lieux réservés à la campagne électorale qui durera trois semaines. Des mesures strictes ont été données aux agents de la police pour privilégier le dialogue et le self control avec le public, et éviter toute provocation.
A Béjaïa, Algeriaptriotique a appris que les directions des cinq résidences universitaires ont donné ordre aux étudiants d’évacuer les lieux de jeudi à samedi. Une mesure préventive dictée, sans doute, par des craintes de débordements lors des manifestations prévues vendredi prochain.
R. M.
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