Belaïd répond à Bouchareb : «Nous avons le droit d’exiger un changement politique»
Par Sadek Sahraoui − Le leader du front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a déclaré que «l’opposition avait le droit de rêver et de rechercher un réel changement politique qui offrirait une meilleure vie aux Algériens». «L’un d’entre eux (Mouad Bouchareb du FLN, ndlr) nous considérait comme des rêveurs. Oui, nous rêvons de construire une Algérie et un pays fort, une île dans laquelle les jeunes ne mourront pas, une île dans laquelle les gens s’uniront», a déclaré ce matin Belaïd au forum du journal Liberté. «Nous avons le droit de rêver et de rechercher un changement politique», a-t-il insisté en réponse au coordinateur du FLN, qui a accusé l’opposition de chercher à semer «la fitna» entre les Algériens.
Revenant sur les manifestations de vendredi, Abdelaziz Belaïd a déclaré qu’elles venaient d’un désir populaire de provoquer un changement politique. Il a accusé les autorités actuelles d’avoir mis en place un système despotique : «Nous sommes passés d’un système fondé sur un parti unique à un système reposant sur une personne et qui sacralise quelqu’un au point d’en faire un dieu.»
En réponse à une question sur l’incapacité de l’opposition à s’unir, le chef du front El-Moustakbal a souligné que la situation politique en Algérie est très complexe et que les hommes politiques ne peuvent s’exprimer sur ce qui se passe dans la réalité. En revanche, il a averti sur les conséquences d’un non-respect des délais légaux pour le déroulement de la présidentielle prévue pour le 18 avril, ce qui, selon lui, pourrait ouvrir la voie à une situation d’exception. Une situation qui entraînerait la fin de la vie politique en Algérie.
S. S.
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