Comment des opposants imaginent une «sortie honorable» de Bouteflika
Par R. Mahmoudi – Dans la foulée des «scénarios» imaginés pour une sortie de crise, certains opposants avancent l’hypothèse selon laquelle le chef de l’Etat peut annoncer le retrait de sa candidature dans le cas où les pressions populaires sur le pouvoir s’accentueraient. Ce qui n’est pas à exclure, puisque de nouvelles manifestations de protestation sont prévues vendredi prochain à travers tout le pays.
Pour Ahmed Adhimi, membre de la direction de Talaïe El-Houriyet d’Ali Benflis, «le régime» n’hésitera pas, en dernier ressort, à retirer la candidature du président Abdelaziz Bouteflika si cela peut l’aider à maintenir sa survie, tout en assurant une «sortie honorable» au chef de l’Etat. Cette «sortie honorable» peut, selon le bras droit de Benflis, prendre la forme d’un «conseil de ses médecins» en Suisse, lesquels lui prescriraient une longue convalescence qui l’assignerait à un repos total. Situation qui, de facto, l’exclurait de toute activité politique pendant la période de la campagne électorale et l’obligerait à se retirer de la course électorale.
Pour l’instant, rien n’indique que le chef de l’Etat ou ses principaux soutiens envisagent un tel scénario. Dans son message adressé à l’occasion du double anniversaire du 24 février, et lu par le ministre de l’Intérieur à Adrar, le président de la République, au contraire, se dit déterminé à maintenir sa candidature, en plaidant pour la «continuité».
En même temps, ses partisans ont réaffirmé leur volonté d’aller de l’avant et d’affronter la nouvelle situation à laquelle ils ne semblaient pas s’attendre. De Bouchareb à Sellal, en passant par Amar Ghoul et Sidi Saïd, les hommes de la campagne électorale du Président affirment, à l’unisson, que leur engagement est «irréversible» et que rien ne pourra les en dissuader.
R. M.
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