Transparence dictée

Boutef 2 Suisse
Une des rares apparitions du président Bouteflika. PPAgency

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, est arrivé en Suisse pour «des examens médicaux périodiques», annoncent des sources concordantes. Son avion a atterri dimanche à 20 h 15 à l’aéroport de Genève, précisent les mêmes sources.

C’est bien la première fois qu’un séjour médical du chef de l’Etat est annoncé avec une telle précision, et presque en temps réel. Il s’agit vraisemblablement d’une des conséquences de la nouvelle conjoncture politique imposée par les pressions populaires accrues sur le pouvoir.

Les observateurs s’étaient interrogés sur les raisons qui auraient poussé la présidence de la République à annoncer, quatre jours plus tôt, un voyage du chef de l’Etat pour des contrôles médicaux en Suisse. Ce qui n’était pas dans ses traditions. Chose qui n’a pas manqué de nourrir des supputations sur les motifs de ce déplacement en pleine ébullition dans le pays, à la veille des grandes marches populaires contre la décision du Président de briguer un cinquième mandat.

Dans son communiqué, la Présidence avait annoncé que le chef de l’Etat se rendra à Genève pour y effectuer «des contrôles médiaux périodiques», en précisant que c’était pour «un court séjour». Une précision qui, pour certains analystes politiques, peut être lue comme une façon de dissiper les doutes sur l’engagement du chef de l’Etat dans l’élection présidentielle.

La question est maintenant de savoir jusqu’où les hautes autorités politiques continueront à pouvoir jouer la carte de la transparence sur l’état de santé du premier magistrat du pays, qui est en même temps candidat à sa propre succession.

R. M.

Comment (10)

    Anonyme
    27 février 2019 - 10 h 54 min

    La suisse est le pays idéal pour placer l’argent mal acquis. J’espère que ce n’est pas le cas, l’histoire nous le dira.
    S’ils s’installent lui et sa famille en Suisse, cela voudra dire beaucoup de choses.
    D’ailleurs dans la situations actuelle, il faut une surveillance accrue pour éviter les fuites de capitaux des gens qui gravitaient autour de Bouteflika.

    hommeLibre
    26 février 2019 - 10 h 00 min

    Bouteflika avait une seule idée en tête lors de sa venue au pouvoir,ramené par l’armée :ériger un « système pharaonique en Algérie à sa juste mesure ».
    Il a balayé toute opposition à ses idées,éradiqué les hommes honnêtes ,cultivé des partis acquis à son despotisme, balayé la justice et installé la « démoKorsi » ,bien sûr avec une arme dont il a le secret : la corruption.

    Tous les revenus du pétrole étaient la pour l’accompagner dans cette basse tâche.
    Un parlement et un sénat entièrement acquis à sa cause, des médias (publics ou privés peu importe) qui sont « la voix de son maître », des associations (fils de Chouhadas,fellahines,moudjahidines,femmes,UGTA….),tous au diapason,…une armée au pas feignant être constitutionnelle mais prête à tuer pour défendre le système….
    En politique étrangère,on joue les cocoricos mais on applique avec destéritén les directives de la France et des Etats Unis…
    Pharaon sur son peuple,….même avant sa maladie, il a truqué les urnes,annihilé toute opposition démocratique, marché sur le destin de son peuple,insulté ses convictions…
    Le véritable terrorisme s’est instauré dans les médias,la drogue,les islamistes,les manoeuvres militaires (absolument le même message qui est affiché quotidiennement sur les TV algériennes « inShor ou offShor »)…
    Comme pharaon, Allah l’a destiné à être une « image vivante et punitive de l’histoire » et plus dure sera la chute de ses sbires. car le peule s’est réveillé et se prend en charge.
    Alors système voleur et esprits pourris: partez avant qu’il ne soit trop tard pour vous !
    A propos,même sur un lit de mort, il aurait envoyé un message lu pour le peuple à l’occasion du 24 février ! Quelle mascarade !
    Ils n’ont toujours pas retenu le leçon des soulèvements populaires et s’accrochent….

    صالح/ الجزائر
    26 février 2019 - 9 h 43 min

    C’est trop tard . L’état de santé du premier magistrat du pays, n’intéresse plus la majorité absolue du peuple algérien , qui devrait lutter pour la disparaition définitive du régime impopulaire , mais il intéresse assurément les prédateurs , qui ne paient ni loyer , ni consommation d’eau , ni d’électricité , ni de gaz … , ni impôts (au contraire ils ne remboursent même pas leurs dettes envers les banques publiques), qui profitent des avantages non mérités du «Fonds spécial de retraite» FSR , qui constituaient des freins contre la prospérité du pays et la justice sociale , comme ils constituent aujourd’hui un danger pour la stabilité et la paix de notre unique pays (eux , ils ont d’autres plus au nord , où il y’a femmes , enfants , comptes et logements … ) .
    On a gaspillé des milliards (10 mille milliards de centimes) dans la construction de la troisième plus grande mosquée de l’Histoire, derrière celles du Masjid al-Haram à La Mecque et du Masjid al-Nabawi à Médine , dotée d’un minaret de 265 m de hauteur, le plus grand du monde , la réalisation des accès à la mosquée et des travaux publics annexés , estimés à 6 milliards de dinars (600 milliards de centimes) , mais on n’a pas osé construire un hopital ( ou une polyclinique ) pour «des examens et des contrôles médicaux périodiques» , pour VIP , à Alger , au lieu de se déplacer vers la France et la Suisse .

    abdel
    25 février 2019 - 13 h 47 min

    si on croit le journal « LIBERATION » le président a passé le dernier quinquennat au « lit » ce qui n’est pas impossible vu son age et son etat de santé, dès lors, on peut légitement se poser la question ,qui dirige le pays ? ou plus gravement encore, qui a dirigé le pays durant ces 5 dernieres années et qui a pris des décision engageant le pays???

    ferial
    25 février 2019 - 13 h 00 min

    D’ici qu’on nous annonce que son état de santé s’est dégradé et qu’il retire sa candidature, une sortie honorable en somme car cette candidature virtuelle n’est plus tenable.

    Rani zaafane
    25 février 2019 - 12 h 51 min

    A mon avis le but d’une telle visite médicale c’est d’avoir un quitus médical dêlivré par une instance étrangère attestant de la capacité de Bouteflika à briguer un nouveau mandat.Les médecins Algeriens n’ont qu’à cautionner par la suite.En un mot ça n’a rien avec la transparence qui n’a jamais été un souci d’un pouvoir qui méprise son peuple

    Mir
    25 février 2019 - 11 h 49 min

    Nous avons le droit d’exiger de consulter le dossier de candidature de Bouteflika, et de connaitre le nom du Médecin qui va signer sa capacité médicale à se présenter comme candidat. Il faut attaquer ce Médecin à l’Ordre des Médecins et exiger une contre-expertise indépendante! Il faut battre ce Régime sur son propre terrain : la Légalité. Pacifiquement et légalement.

    Anonymeplus
    25 février 2019 - 10 h 15 min

    Il me semble que c’est plutôt les pressions américaines et européennes qui obligent la présidence à plus de clarté.
    La délégation américaine venue hier, en jean et chemise décontractés montre à qui veut bien voir qu’ils (les américains) n’accordent aucun respect à ouyahia et ses collabos, ils viennent donner des ordres au caniche de service et entendent lui répéter les ordres pour savoir si tous est enregistré dans sa petite tête.
    S’il y a une constance dans le règne de Bouteflika, c’est que toutes les fonctions importantes dans ce pays sont devenues banales, très banales.
    Le président, le premier sinistre, les sinistres, les walis, les députés/sénateurs, les chefs de daira, les p/apc, les commis de l’état sont tous des moins que rien aujourd’hui et même les militaires en prennent pour leur grade.
    Bouteflika a clochardisé la république, c’est pour ça que les sénateurs américains sont rentrés chez ouyahia en jean chemise et basket, c’est tout ce que vous méritez et c’est bien de leur montrer qu’en définitive, les hommes de service en Algérie sont sur le même pied d’égalité que le Zimbabwe ou la Birmanie, ni plus ni moins.

    DZA
    25 février 2019 - 9 h 58 min

    Je ne pense qu’il y ait un souci de transparence, mais plutôt des calculs stratégiques et politiques.
    Un système politique qui a fait de l’opacité sa caractéristiqque, pourquoi mettrait il soudain ses projets en exposition.
    Les manifestations du peuple, qui ont rempli les rues des villes du pays, ont été zappées par les medias publiques et évacuée du discours officiel à la nation du 24 février.
    Est-ce que c’est de transparence ?

    Un adage italien dit : ‘’ Le loup perd ses poils, mais ne perd pas ses habitudes.’’

    Anonyme
    25 février 2019 - 9 h 23 min

    Il n y aura pas de 5 eme mandat….c est l avis general….les manifestations contre le 5 eme mandat se poursuivront jusqu au retrait definitiv de la candidature de Bouteflika.Une candidature inacceptable par toutes les regles et les valeurs republicaines…Notre constitution la rejette pour empechement lies a la sante physique et morale du candidat Bouteflika..Sa candidature est une honte impardonnable…et le peuple Algerien l a refuse avec force…..

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