Abderrazak Mokri laisse entendre que la présidentielle pourrait être reportée
Par R. Mahmoudi Dans sa première réaction aux manifestations impressionnantes qui se sont déroulées hier à travers toutes les villes du pays, le chef du MSP, Abderrazak Mokri, a totalement éludé le processus électoral dans lequel il s’est pourtant engagé, en présentant sa candidature et en entamant sa campagne avant l’heure, à travers des meetings et des conférences.
Plaçant désormais son parti dans l’orbite de la contestation, Abderrazak Mokri estime que les manifestations populaires doivent se poursuivre «jusqu’à l’aboutissement de leurs objectifs, permettant un redressement du processus électoral afin que la prochaine élection présidentielle, qu’elle soit reportée à une date ultérieure ou organisée dans les délais, puisse être transparente, honnête et porteuse de perspectives prometteuses», écrit-il dans un commentaire posté sur sa page Facebook.
Des sources internes au MSP avaient indiqué, jeudi, que le parti s’acheminerait vers le retrait de la candidature de son président de l’élection du 18 avril, décision qu’il devrait entériner lors de la prochaine réunion de son majliss echoura (conseil consultatif), prévue ce samedi, et qui sera consacrée exclusivement à l’adoption de la décision finale du parti par rapport à la présidentielle.
La même source justifiait cette décision par l’«obstination» du Président sortant, Abdelaziz Bouteflika, de maintenir sa candidature alors qu’elle était décriée par de larges pans de la population. Le ton avait été donné par Abderrazak Mokri lors de la réunion du bureau exécutif de son parti, mardi dernier, en affirmant que le cinquième mandat constituait «une menace pour l’Algérie» et en demandant solennellement au chef de l’Etat et «son entourage» de renoncer à sa candidature.
R. M
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