Les pendules à l’heure
Par Mrizek Sahraoui – Il est temps de remettre les pendules à l’heure à propos des réactions trop souvent injustes sur notre point de vue sur la vie politique française et sur, singulièrement, le traitement réservé par les médias français aux manifestations des citoyens algériens contre le cinquième mandat du président Bouteflika. Il suffit, en effet, d’émettre la moindre critique à l’encontre de la presse française pour que nombre de nos compatriotes soient aussitôt vent debout pour dénoncer un sacrilège, rivalisant au passage en commentaires et en comparaisons, comme s’il suffit d’encenser ladite presse pour qu’elle ait du crédit et que comparaison soit tout à coup raison.
Avec des éléments factuels d’information avérés et des preuves incontestables, Algeriepatriotique a, régulièrement, fait état des nombreuses entorses à l’éthique et à la déontologie de la part des médias français, soucieux, c’est de bonne guerre, de la protection des intérêts supérieurs de leur pays. L’affaire des Gilets jaunes qui a empoisonné le mandat Macron en est la parfaite illustration. La presse française ne s’est pas accommodée d’une quelconque règle éthique pour défendre le chef de l’Etat aux prises avec les revendications légitimes d’une grande majorité des Français, cyniquement diabolisées par des éditorialistes dont la principale préoccupation est la sortie d’affaire d’Emmanuel Macron. Dans la même logique, il faut en convenir, chacun a le droit de défendre ce qui semble lui être capital et vital pour sa patrie.
Tout est parti de la large couverture – qui n’en finit pas au demeurant – des marches pacifiques qui se déroulent en Algérie. Algeriepatriotique a trouvé suspect que des éditoriaux plus ou moins tendancieux, des articles à l’emporte-pièce et des analyses des factotums autoproclamés spécialistes es-qualité des questions en rapport avec l’Algérie, paraissent avec une célérité déconcertante, alors que bien d’autres événements, autrement bien plus dramatiques, auraient pu faire les Unes, notamment la guerre au Yémen, un conflit mis en sourdine par la presse parisienne, les bombes et les armes en tout genre de fabrication française parlant mieux que le meilleur envoyé spécial des médias français.
La critique constructive construit ; la gratuite, si elle ne détruit pas, elle fait perdre un temps précieux.
M. S.
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