Le RCD répond à la lettre de candidature de Bouteflika
Par Hani Abdi − Le RCD réagit à la lettre de candidature de Bouteflika pour un cinquième mandat. «L’opération de dépôt des dossiers de candidatures à l’élection du 18 avril a fini d’avilir l’ensemble des institutions officielles», lance-t-il d’emblée, soulignant que «le viol de la constitution perpétré par la candidature illégale du chef de l’Etat est doublé d’un dépassement des procédures formelles exigées par le conseil constitutionnel».
«Les Algériens sont humiliés. Aucun peuple, aucun groupe social, aucune personne ne peut accepter de supporter autant de mépris», relève le RCD qui estime que «la lettre lue par le directeur de campagne du chef de l’Etat, spoliant l’opposition de son projet pour mieux le pervertir résonne comme une insulte de plus, une insulte de trop à l’intelligence collective du peuple algérien».
«Qui peut croire qu’un homme dont l’action politique se confond avec la longue liste des coups de force, des reniements et des intrigues qui ont mutilé la nation peut se transformer en son contraire pour réaliser – maintenant que les forces l’ont abandonné et que les caisses sont vides – ce qu’il a scrupuleusement et méthodiquement combattu sa vie durant», soutient-il, assurant que «le propre de tous les pouvoirs tyranniques est de perdre contact avec le monde réel et la morale». «Le système algérien ne fait pas exception à la règle. Autiste, il spécule sur l’essoufflement d’une dynamique citoyenne inédite, qui exige une rupture complète et radicale et manœuvre pour tenter de se survivre à travers la relance d’alternances claniques», dénonce cette formation, qui boycotte la présidentielle.
«Nul ne peut insulter l’Histoire indéfiniment, nul ne peut opprimer le peuple impunément», ajoute le RCD, qui en appelle à l’ensemble des forces politiques et sociales conscientes des enjeux et soucieuses d’offrir au pays les issues qui redonnent au peuple le libre choix de son destin.
H. A.
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