Manifestations contre le cinquième mandat : Washington affiche sa position
Par Sadek Sahraoui – Soupçonnés par une partie de l’opinion et de la presse algériennes de soutenir l’option du cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika, les Etats-Unis laissent entendre que ce n’est forcément pas le cas. C’est du moins ce qu’il faudrait comprendre de la sortie, hier soir, du porte-parole du département d’Etat, Robert Palladino, qui était invité par les journalistes à donner son point de vue sur les manifestations contre le cinquième mandat. «Nous observons ces manifestations en Algérie et nous allons continuer à le faire», a dit à la presse Robert Palladino, ajoutant que «les Etats-Unis soutiennent le peuple algérien et son droit à manifester pacifiquement».
C’est la première fois, depuis le début de la contestation populaire contre le projet d’Abdelaziz Bouteflika qu’un officiel américain s’exprime sur la question. Cette sortie intervient certainement pour écarter l’idée que les Etats-Unis ont donné leur caution au cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Cette idée avait commencé à circuler lorsque le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, s’est récemment rendu à Washington pour rencontrer son homologue américain, Mike Pompeo.
Le déplacement du chef de la diplomatie algérienne dans la capitale fédérale américaine avait été précédé par une tournée d’Ali Haddad, président du Forum des chefs d’entreprises (FCE). Tout le monde à l’époque avait parié sur le fait qu’il s’y était rendu pour vendre aux Américains le cinquième mandat.
Visiblement, les Etats-Unis ne se sont engagés sur rien. Bien au contraire.
S. S.
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